Les politiques de réduction des risques depuis l’appel de Vienne

Quelques experts scientifiques, cosignataires de l’appel de Vienne en juillet 2010, se sont retrouvés pour évoquer les éventuels changements des politiques afin de promouvoir l’accès aux traitements. Selon Michel Kazatchkine, envoyé spécial des Nations unies pour le VIH/sida en Europe orientale et en Asie centrale, quelques progrès sont à noter, ils restent très insuffisants et justifient une mobilisation de tous les acteurs pour peser sur les choix politiques.

L’îlot Chalon, le « ghetto » parisien de la drogue du début des années 1980

Au début des années 1980 en France, sur fond de massification de l’usage d’héroïne, l’attention médiatique se focalise sur de nouveaux lieux de la drogue, qu’une lecture sensationnaliste et racoleuse portée par quelques journaux ou hebdomadaires dépeint comme des endroits sordides et dangereux tels que, à Paris, la « rue de la drogue » de Belleville, les passages de la rue du Faubourg-Montmartre ou encore le quartier de la Goutte-d’Or. Mais la plus emblématique des nouvelles scènes de l’héroïne de cette époque restera pendant longtemps un petit ensemble de bâtisses vétustes et de ruelles glauques tapies dans l’ombre de la gare de Lyon : l’îlot Chalon.

Oser aborder un sujet sensible: le trafic

Il y a quelques semaines, se tenait un colloque sur le thème « Engagement des jeunes dans les trafics : quelle prévention ? ». L’organisation1Organisé par la mairie de Paris (DASES), le conseil général de Seine-Saint-Denis (Mission de prévention des conduites à risques) et le FFSU et le succès d’un tel colloque témoignent d’une évolution dans l’appréhension du trafic et des possibilités de travailler dessus hors de l’axe répressif. Une évolution qui devrait concerner les mondes du soin, de la prévention et de la réduction des risques (RdR).

« Insite » porte-drapeau pour lutter contre la guerre anti-drogue

Vancouver, ville portuaire mondialisée, la plus importante de l’ouest canadien, située dans la province de la Colombie-Britannique, à la frontière des Etats-Unis. C’est ici que la seule salle d’injection supervisée (SIS) d’Amérique du Nord, Insite, a ouvert en 2003, au grand dam des Etats-Unis…

La misère serait-elle moins pénible au soleil ?

En 1994, l’Observatoire régional de la santé confirmait dans son enquête que les toxicomanes séropositifs au VIH étaient plus nombreux en région PACA. Quatre ans plus tard, Entractes ouvre ses portes à Nice et se transforme en Caarud en 2006. Neuf cent usagers, 18000 passages et 100000 seringues distribuées en 2011, et pourtant, sous couvert de problèmes de cohabitation avec les habitants du quartier, la mairie de Nice a annoncé la fermeture d’Entractes pour le 31 octobre 2012. Mais s’agit-il seulement de la tranquillité des riverains ?