On l’attendait cette confrontation, elle était annoncée dans le programme: celle qui oppose et unit la lutte contre le sida et la lutte contre la Covid-19. Une confrontation, hors du temps, de deux pandémies de dimension et de soudaineté différentes, mais de violence conjuguée, en une convergence où la dimension socioéconomique est un facteur déterminant de toute pathologie émergente pandémique et potentiellement grave.
La session plénière du mardi 24 juillet était consacrée, dans une approche micro-épidémiologique, à partager des chiffres concernant certaines minorités exposées au VIH, comme les usagers de drogues, les travailleuses du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), et s’est attelé à décrire l’impact dramatique de la criminalisation de la transmission au Etats-Unis.
Près de trente ans après l’émergence de cette maladie, certaines populations hautement touchées par le VIH restent souvent négligées dans notre compréhension de l’épidémie. Ainsi, elles sont également écartées de notre réponse collective aux défis soulevés par le VIH. Ainsi, il y a un manque de surveillance épidémiologique des personnes trans.
Dans le dernier numéro de la revue Addiction, Des Jarlais et al. publient les résultats d’une méta-analyse sur les particularités au sein des minorités ethniques ou raciales pour la prévalence de l’infection VIH/sida parmi les PWID, nouvel acronyme pour définir les « people who inject drugs », qui vient se substituer aux IDU (« injecting drug users ») signifiant, en quelque sorte, l’inclusion des usagers de drogue dans la population générale. Resterait à en trouver l’équivalent en français !