Lancer une campagne incitant à limiter sa consommation d’alcool pendant un mois, suivant l’inspiration de nos voisins britanniques, ne fut pas de tout repos en France… Notre pays concentre 10% de la surface mondiale de vignes et reste parmi les plus grands consommateurs, au 6e rang parmi les 34 pays de l’OCDE. La première édition du Dry January, ou «Défi de janvier», s’est heurtée à quelques intérêts contraires.
La consommation d’alcool a baissé ces cinquante dernières années, selon Santé publique France en raison de la diminution de la part du vin. Les Français de 15 ans et plus boivent en moyenne 11,7 litres par habitant en 2017, mais le pays reste dans le peloton de tête en comparaison internationale, au 6e rang parmi les 34 pays de l’OCDE.
La loi de santé publique sur l’alcool et le tabac, qui visait notamment l’encadrement de la publicité en faveur de l’alcool et son interdiction pour le tabac, a été promulguée le 10 janvier 1991. Que nous dit-elle, en 2021, de la réduction des risques, de la santé publique et de la politique des drogues en France? Un dossier publié dans notre revue Swaps, n°98-99.
Sterenn Bohelay, éducatrice spécialisée de formation, a travaillé pendant dix ans pour le Centre Rimbaud, structure basée à Saint-étienne (département de la Loire). Elle a coordonné pendant plusieurs années une action sur le territoire rural du Montbrisonnais autour de trois axes: le déploiement d’une consultation jeune consommateur (CJC), des interventions d’un collectif sur les lieux festifs et des interventions dans les établissements scolaires (collèges et lycées). Aujourd’hui, Sterenn Bohelay est chef de service en zone urbaine en Île-de-France dans un CSAPA et un CAARUD. Elle revient, pour Swaps, sur son expérience dans le milieu rural. Propos recueillis par Aurélie Lazès-Charmetant (CEID/TREND Bordeaux).