Un communiqué de l’OMS du 23 mai précise que la prévalence du NB.1.8.1 augmente à l’échelle mondiale. Compte tenu des données disponibles, le risque supplémentaire pour la santé publique posé par le variant NB.1.8.1 est jugé faible à l’échelle mondiale, estime l’Organisation.
Malgré une augmentation des cas et des hospitalisations dans certains pays où le variant NB.1.8.1 est répandu, les données actuelles n’indiquent pas que ce variant entraîne une forme plus grave de la maladie que les autres variants en circulation, poursuit l’OMS. Les vaccins contre le covid utilisés actuellement devraient rester efficaces contre les formes symptomatiques et graves.
Variant en cours d’investigation
NB.1.8.1 est un variant dérivé du variant recombinant XDV.1.5.1, dont le premier échantillon a été collecté le 22 janvier dernier en Asie. Il fait partie des six variants pour le moment investigués par l’OMS (Variants under monitoring, VUM).
Comparé au variant dominant du Sars-CoV-2, LP.8.1, NB.1.8.1 présente des mutations spike en position 445, qui augmentent l’affinité de liaison à l’ACE2, porte d’entrée du virus dans les cellules humaines. Cela pourrait accroître la transmissibilité de ce variant, descendant d’omicron. Par ailleurs, les mutations pourraient réduire l’efficacité des anticorps et favoriser l’évasion immunitaire, mais des études seront nécessaires pour le confirmer.
Épidémiologie
Au 18 mai 2025, 518 séquences NB.1.8.1 avaient été soumises à GISAID, la plateforme de données sur les virus, en provenance de 22 pays, ce qui représente 10,7 % des séquences mondiales disponibles au cours de la semaine épidémiologique 17 (du 21 au 27 avril 2025) ; augmentation significative par rapport aux 2,5 % quatre semaines auparavant, lors de la semaine épidémiologique 14 (du 31 mars au 6 avril 2025).
Entre les semaines 14 et 17, la prévalence de NB.1.8.1 a augmenté dans les trois régions de l’OMS qui partagent régulièrement les séquences du SARS-CoV-2, passant de 8,9 % à 11,7 % pour la région Pacifique occidental, de 1,6 % à 4,9 % pour la région Amériques et de 1 % à 6 % pour la région Europe. On ne compte que cinq séquences de NB.1.8.1 pour la région Asie du Sud-Est, et aucune pour la région Afrique et la région Méditerranée orientale.
Ce variant a été repéré récemment en France par le Centre national de référence de Lyon, qui réalise la surveillance des virus responsables d’infections respiratoires. Au total, ce sont 4 personnes qui ont été touchées par ce variant.