Oropouche, trois nouveaux pays concernés

Trois pays et un territoire supplémentaires (Équateur, Guyane, Panama et Îles Caïmans) ont signalé des cas confirmés de maladie à virus Oropouche dans la Région des Amériques en 2024 depuis cet été, indique l’OMS dans un point de situation le 5 décembre 2024.

Des cas importés d’Oropouche (voir notre fiche) ont été signalés au Canada, aux États-Unis et dans des pays de la Région européenne. Au 25 novembre 2024, 11 634 cas confirmés d’Oropouche ont été dénombrés, dont deux décès.

Dix pays et un territoire de la région Amérique sont concernés :

  • Brésil, avec 9 563 cas confirmés et deux morts
  • Pérou, avec 936 cas
  • Bolivie avec 356 cas confirmés
  • Colombie, avec 74 cas confirmés
  • Équateur, avec 2 cas
  • Panama et Guyane
  • dans les Caraïbes, Cuba, avec 603 cas confirmés, îles Caïmans
  • aux États-Unis d’Amérique, avec 94 cas importés et Canada.

L’OMS estime que le risque global pour la santé publique posé par ce virus est élevé au niveau régional (Amériques) et faible au niveau mondial. Alors que la saison des arbovirusArbovirose Les arboviroses sont des maladies virales dues à des arbovirus transmis obligatoirement par un vecteur arthropode (moustique, moucheron piqueur, tique) à des hôtes vertébrés (mammifères, oiseaux), d’où leur nom adapté de l’anglais : ARthropod-BOrne virus. débute, l’OMS exhorte les pays à risque à renforcer la surveillance épidémiologique et entomologique et à renforcer les mesures de prévention auprès de la population.

Figure 1. Nombre de cas confirmés d'Oropouche en 2024 par pays et semaine épidémiologique d'apparition des symptômes Région des Amériques*
Nombre de cas confirmés d’oropouche en 2024 par pays et semaine épidémiologique d’apparition des symptômes Région des Amériques*. Source: OMS.

Cela est crucial en raison de l’expansion géographique du virus et des nouveaux vecteurs et voies de transmission possibles, notamment la transmission verticale, qui pourraient affecter à la fois la population générale et les groupes vulnérables, tels que les femmes enceintes, leurs fœtus et les nouveau-nés.

Un article récent paru dans le journal STI évoque le cas d’une persistance du virus OROV dans le sperme longtemps après l’infection, suggérant une possible réplication virale dans l’appareil génital.