Covid : nouveau variant et campagne vaccinale 2024

Alors qu’un nouveau variant du Covid XEC est apparu cet été en Allemagne et qu’un léger rebond épidémique fait frémir les chiffres, la campagne de vaccination automnale est annoncée par la DGS : elle se déroulera du 15 octobre 2024 au 31 janvier 2025 en même temps que la campagne de vaccination contre la grippe.

La vaccination contre le Covid-19Covid-19 Une maladie à coronavirus, parfois désignée covid (d'après l'acronyme anglais de coronavirus disease) est une maladie causée par un coronavirus (CoV). L'expression peut faire référence aux maladies suivantes : le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) causé par le virus SARS-CoV, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) causé par le virus MERS-CoV, la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) causée par le virus SARS-CoV-2. est recommandée chaque année, à l’automne, pour les personnes âgées de 65 ans et plus et les personnes à risque de forme grave de Covid-19.

Pour rappel, sont concernées :

  • Toutes les personnes âgées de 65 ans et plus ;
  • Les personnes atteintes de comorbidités ayant un risque plus élevé de forme grave de la maladie (hypertension artérielle, maladies chroniques cardiaques, vasculaires, hépatiques, rénales, pulmonaires, diabète, obésité, cancers, personnes ayant subi une greffe d’organe, personnes atteintes de trisomie 21 ou de troubles psychiatriques ou de démence) ;
  • Les personnes immunodéprimées ;
  • Les femmes enceintes ;
  • Les résidents en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes et unités de soins de longue durée ;
  • Les personnes à très haut risque de forme grave selon chaque situation médicale individuelle ;
  • Les personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables, y compris les professionnels des secteurs sanitaire et médicosocial.

Le vaccin peut se faire à partir de 6 mois après la dernière infection ou injection de vaccin contre le Covid-19. Pour les personnes immunodéprimées, âgées de 80 ans et plus et les résidents en Ehpad et USLD, ce délai est réduit à 3 mois.

Pour cette campagne d’automne 2024, des vaccins adaptés au variant JN.1 et à ses sous-lignages seront utilisés. Selon le DGS urgent envoyé aux professionnels de santé mi-septembre, le vaccin Comirnaty® JN.1 sera le seul vaccin à ARNm distribué durant cette campagne hivernale.

Les sous-variants de JN.1 dominants

Ces variants dérivés de JN.1 descendant du BA2.86 d’Omicron dominent aujourd’hui en France et au niveau mondial, selon le bulletin de surveillance de Santé publique France publié le 25 septembre. En France hexagonale, JN.1 représentait, avec ses sous-lignages inclus, plus de 99% des séquences interprétables de l’enquête Flash du 2 septembre 2024. Mais le variant XEC n’était pas encore détecté dans cette dernière enquête flash réalisée conjointement et régulièrement par Santé publique France et le Centre national de référence (CNR) Virus des infections respiratoires.

Toujours selon SPF, les chiffres de l’épidémie CovidCovid-19 Une maladie à coronavirus, parfois désignée covid (d'après l'acronyme anglais de coronavirus disease) est une maladie causée par un coronavirus (CoV). L'expression peut faire référence aux maladies suivantes : le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) causé par le virus SARS-CoV, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) causé par le virus MERS-CoV, la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) causée par le virus SARS-CoV-2. frémissent : « l’ensemble des indicateurs, tous âges confondus était en augmentation en ville et à l’hôpital », la semaine du 16 au 22 septembre, portée par les adultes et plus particulièrement ceux de 65 ans et plus. « Au niveau des eaux usées, la hausse de la détection du SARS-CoV-2 se poursuivait pour la quatrième semaine consécutive ».

Au-delà de la vaccination – qui reste ouverte à toute personne souhaitant se faire vacciner au-delà des publics cibles – les autorités sanitaires appellent au retour des gestes barrière : lavage des mains, masque, distance physique, isolement…

Un nouveau variant XEC détecté en Allemagne cet été est aujourd’hui présent dans 27 pays et il progresse en Europe et aux États-Unis, selon les experts (voir sur Twitter). Selon les informations disponibles, le variant XEC serait un hybride, un recombinant (d’où la lettre X comme les sous-lignages XBB), des anciens sous-variants Omicron KS.1.1 et KP.3.3.

Bien que son impact reste à confirmer, XEC semble avoir un avantage de transmission modéré par rapport à ses prédécesseurs (KP 3, KP2 tous descendant de BA2.86) même s’il manque des éléments pour le démontrer selon l’ECDC (cf. tableau ci-dessous). Aucune donnée ne permet, pour l’heure, d’évaluer directement l’évasion immunitaire, la transmissibilité, la gravité par rapport à d’autres lignées descendantes aussi de BA.2.86.

ECDC https://www.ecdc.europa.eu/en/covid-19/variants-concern

La réponse vaccinale

Sars-Cov-2 emprunte des voies imprévisibles. Mais cette imprévisibilité est rattrapée par la surveillance génomique d’une part et d’autre part par la facilité à produire rapidement des vaccins ARNm, ce qui permet d’adapter les campagnes vaccinales.

Cette facilité est liée à la technique elle-même de fabrication, mais plus encore au recours à l’immunobridging, une approche validée dans de nombreuses mises au point de vaccin (grippe, pneumocoque, polio, HPV). Approche scientifique et réglementaire, elle permet d’extrapoler l’efficacité d’un vaccin en comparant la réponse immune du vaccin dans des situations différentes :

•Groupe d’âge ou populations différentes
•Dose différente ou schémas vaccinaux différents
•Formulation différente du vaccin (incluant l’ajout ou la modification de sa composition antigénique)
•Administration concomitante avec d’autres vaccins (permettant d’évaluer l’interférence vaccinale)
•Plateforme vaccinale différente adaptée aux variants

Et ainsi de gagner du temps et de ne pas passer par des essais cliniques. Ce point est important, car la mise au point rapide d’un nouveau vaccin adapté aux variants dominants est souvent une source de vaccino-scepticisme. Et de fake news.