Les volumes d’alcool pur mis en vente ont diminué en 2023 (− 3,8 % par rapport à 2022), s’établissant désormais à une moyenne de 10,35 litres d’alcool pur par habitant de plus de 15 ans. L’OFDT note que cette baisse est principalement due au recul des ventes de vins (− 4,2 % entre 2022 et 2023), qui représentent cependant toujours la majorité du volume des boissons alcoolisées vendues en France (52%). La structure des ventes montre un report vers les bières, dont les ventes sont en hausse continue depuis 2018 et dépassent désormais un quart des volumes d’alcool mis en vente.
Les adultes boivent moins, en tout cas ne consomment pas d’alcool chaque jour (- 13 % entre 2021 et 2023). Chez les adolescents de 17 ans, la baisse de consommation est encore plus prononcée entre 2017 et 2022, l’usage quotidien a diminué de 31 %, et l’usage dans le mois a diminué de 14 %. Cependant, lorsqu’elle a lieu, la consommation peut devenir intense. Ainsi, un tiers des jeunes de 17 ans expérimente une “alcoolisation ponctuelle importante” (API) – au moins 5 verres standard lors d’une même occasion – lors de sa dernière consommation
L’OFDT note en conséquence une hausse du nombre des hospitalisations en lien avec l’alcoolodépendance : + 4,1 % de séjours et + 2,5 % de patients en 2023 par rapport à l’année dernière, soit 307 676 patients, en majorité des hommes (73 %), d’âge moyen 56 ans.
Les décès routiers en lien avec l’alcool connaissent quant à eux une décrue : si les accidents de la route ont fait 3 167 victimes en 2023 (-3,1 %), 702 impliquent un taux d’alcool positif (7,5 % par rapport à 2022). « Les décès routiers en présence d’alcool ont donc chuté deux fois plus en proportion que l’ensemble de la mortalité routière », explique le rapport.
« La consommation d’alcool et ses conséquences en France en 2023« , OFDT, DOUCHET Marc-Antoine