Depuis juin 2022, Ex Æquo propose une nouvelle formation chemsexChemsex Le chemsex recouvre l’ensemble des pratiques relativement nouvelles apparues chez certains hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), mêlant sexe, le plus souvent en groupe, et la consommation de produits psychoactifs de synthèse. qui touche, à la fois, les aspects historiques et sociocommunautaires de la pratique du chemsex et les aspects psychologiques qui soutiennent le maintien de la pratique. Dans la pratique, la formation se compose de deux modules qui sont donnés séparément ou ensemble pour une durée de trois heures de formation au total. Une première partie de la formation fait le point sur la définition du mot chemsex et sur la nécessité d’employer ce terme pour la communauté HSHHSH Homme ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes. et LGBTQIA+ en général. Ensuite, le module accompagne le public dans l’histoire de la pratique et son évolution jusqu’à aujourd’hui. Il permet de partager ce qu’on connaît par rapport aux substances les plus utilisées et la manière dont les plans chemsex s’organisent et se déroulent. Il est nécessaire de pouvoir partager avec le public cible de nos formations des détails importants des « chills » pour souligner à quel point les aspects communautaires et d’appartenance à un groupe sont une dimension importante de ces rencontres.
La deuxième partie de la formation prend son inspiration directe de la pratique clinique avec les usagers, tant dans les entretiens individuels que dans les séances de groupe. À l’aide de la littérature internationale et de la recherche en psychologie clinique et psychanalyse, nous mettons en lumière les fragilités sociales et individuelles dont les usagers témoignent lors de leur travail personnel et collectif. Les thématiques liées aux maltraitances dans l’enfance, les abus sexuels, le rejet, la discrimination et la solitude, font partie du tableau de la plupart des usagers qui franchissent la porte du cabinet.
La formation s’adresse à tout professionnel du secteur psycho-médicosocial et le partage de notre expertise à ce sujet s’avère précieux pour les institutions ou les groupes de professionnels de plus en plus confrontés à cette problématique ou à ce sujet. Cette dernière distinction est nécessaire, car le risque est celui de problématiser un phénomène qui n’est pas forcément problématique pour tous les usagers. Ce constat nous permet d’avertir sur le risque de traiter ce sujet avec les usagers/patients de manière stéréotypée et violente au risque d’un échec de prise en charge (que ce soit pour des questionnements sur la consommation ou sur toute autre question en lien avec cette dernière, par exemple, une demande de dépistage après un « chill ») dû à la rupture du lien de confiance avec le professionnel consulté.