Lors d’une conférence de presse à Londres, Michel Kazatchkine, ancien directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a rappelé que tout les instances internationales s’accordent pour dire que la politique actuelle doit être révisée et que des réformes majeures doivent être entreprises dans ce champ, afin d’enrayer la progression de l’infection à VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi.
Selon les sources compilées dans ce rapport, les études montrent toutes, au niveau mondial, que les politiques répressives de lutte contre la drogue empêchent l’accès des usagers de drogue aux services publics de santé, tout en les maintenant dans des milieux marginaux où le risque d’infection par le VIH est très élevé. La prévalence du VIH en prison, par exemple, est dix fois plus élevée que dans la population générale;l’emprisonnement des auteurs de délits non violents liés à la drogue nourrissant ainsi l’épidémie de sidaSida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome.
La Commission appelle les Nations unies et les gouvernements à reconnaître le lien entre la politique répressive de lutte contre la drogue et la propagation du VIH/sida et à privilégier le traitement des usagers de drogues. En France, les techniques de réductions des risques liés à l’usage de drogues ont fait leur preuves et ont permis de réduire de façon drastique la transmission du VIH dans ce cadre.
La Commission regroupe des personnalités importantes de la santé et de la politique, six anciens présidents, dont quatre latino-américains, et des personnalités comme Richard Branson et Javier Solana.
> Télécharger le rapport (en anglais) : The War on Drugs and HIV/AIDS: How the Criminalization of Drug Use Fuels the Global Pandemic (PDF, 205Ko).