La prévention de la transmission du VHC est un enjeu majeur de santé publique. Une étude a montré qu’en France, en 2004, près de 367 000 personnes parmi les 18-80 ans étaient porteuses d’anticorps anti-VHC, dont près de 221 000 étaient atteintes d’une hépatite virale chronique C. Pour plus du tiers de ces personnes, le traitement antiviral s’avère inefficace.
La consommation de drogues par voie intraveineuse est le principal mode de transmission du VHC. On estime que 70% des usagers ayant injecté au moins une fois et fréquentant les dispositifs de soins, sont infectés par le VHC. La promotion du non partage de la seringue a permis une baisse significative des infections par le VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. mais a eu un effet plus limité sur les hépatites virales C. Le VHC, plus résistant et plus contaminant que le VIH, se transmet en outre via l’échange du petit matériel nécessaire à l’injection (eau, filtre, cuillère…). Or l’échange de ce type de matériel est fréquent.
Connaître le contexte des premières injections
est fondamental pour la prévention du VHC
Selon différentes études, la contamination par le VHC intervient très tôt dans le parcours d’engagement dans l’usage par voie intraveineuse. Les premières injections, souvent opérées par un tiers, sont particulièrement risquées à cause tant du manque d’informations etr d’expérience que des conditions matérielles et environnementales de leur réalisation. Les jeunes usagers de drogues par voie intraveineuse (UDVI) sont donc très exposés au risque de transmission du VHC. Les connaître, eux et leurs pratiques, est essentiel à la mise en place d’outils et de programmes de prévention et de réduction des risques. C’est le but de PrimInject.
Cette enquête s’adresse aux expérimentateurs de l’injection et aux nouveaux injecteurs, en particulier les moins de trente ans, quelles que soient les substances injectées et les consommations associées. Elle vise à atteindre des consommateurs précarisés autant que des usagers plus « intégrés », lycéens, étudiants ou jeunes salariés, consommant et injectant plus ou moins occasionnellement des drogues, dans un cadre festif par exemple.