CROI 2022 — Taux de vaccination Covid-19 chez les personnes vivant avec le VIH

Peu d’études sont disponibles sur les taux de vaccination Covid-19 chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Les données recueillies sur les taux de vaccination Covid-19 dans l’essai REPRIEVE offrent une occasion unique d’évaluer et de comparer ces taux parmi les PVVIH dans différentes régions du monde.

D’après Fulda ES et al., abstr. 50, actualisé.

L’essai randomisé de prévention des événements vasculaires (REPRIEVE) est un essai mondial de prévention cardiovasculaire primaire par statines versus placeboPlacebo Substance inerte, sans activité pharmacologique, ayant la même apparence que le produit auquel on souhaite le comparer. (NDR rien à voir avec le groupe de rock alternatif formé en 1994 à Londres par Brian Molko et Stefan Olsdal.) chez les PVVIHPVVIH Personne vivant avec le VIH âgés de 40 à 75 ans (n = 7 770) avec une représentation de plus de 100 sites dans 12 pays1Brésil, Botswana, Canada, Haïti, Inde, Pérou, Espagne, Afrique du Sud, Thaïlande, Ouganda, États-Unis, Zimbabwe. Dans cette étude, l’âge médian était de 50 ans, 31% de femmes, 43% d’Afro-Américains et le VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. évoluait depuis 13 ans en médiane.

Les auteurs ont évalué les taux de vaccination Covid-19Covid-19 Une maladie à coronavirus, parfois désignée covid (d'après l'acronyme anglais de coronavirus disease) est une maladie causée par un coronavirus (CoV). L'expression peut faire référence aux maladies suivantes : le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) causé par le virus SARS-CoV, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) causé par le virus MERS-CoV, la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) causée par le virus SARS-CoV-2. cumulés de novembre 2020 à décembre 2021 par rapport aux données de vaccination spécifiques de la région et du pays parmi la population générale, déterminées à partir d’ensembles de données accessibles au public (CDC, Banque mondiale, OMS, etc.). De plus, au sein de la cohorte REPRIEVE, les données démographiques, cardiovasculaires et spécifiques au VIH ont été comparées entre les personnes vaccinées et non vaccinées par la méthode Kaplan-Meier.

La probabilité cumulée de vaccination Covid-19 jusqu’à fin décembre 2021 était d’environ 70 % parmi les participants de REPRIEVE, taux variant considérablement selon les revenus et les pays. Les taux de vaccination cumulés (figure 1) étaient les plus élevés dans la super-région à revenu élevé, suivie de l’Amérique latine et des Caraïbes, de l’Asie du Sud-Est/de l’Est, de l’Asie du Sud et de l’Afrique subsaharienne.

Taux de vaccination cumulés, comparaison avec la population générale.
Figure 1 : Taux de vaccination cumulés, comparaison avec la population générale.

Les taux de vaccination les plus élevés étaient rapportés aux États-Unis, au Pérou et au Brésil et les plus bas en Afrique du Sud, en Ouganda et en Haïti. Les facteurs globaux associés à la vaccination Covid-19 chez les PPVIH comprenaient l’âge (> 60 ans), la race blanche, le sexe masculin à la naissance, l’indice de masse corporelle (> 30 kg/m2) et l’accumulation de facteurs de risque cardiovasculaire, avec des différences importantes entre les régions. Les taux de vaccination parmi les PVVIH dans REPRIEVE étaient largement comparables à ceux de la population générale, dans la plupart des super-régions (figure 2).

Taux de vaccination cumulés par super régions.
Figure 2 : Taux de vaccination cumulés par super régions.

Les inégalités mondiales dans l’accès au vaccin Covid-19 parmi les PVVIH sont apparentes, les taux de vaccination les plus élevés étant observés parmi ceux résidant dans les régions à revenu le plus élevé. En outre, les facteurs associés à la vaccination chez les PVVIH comprenaient l’origine caucasienne, le sexe masculin à la naissance et l’accumulation de facteurs de risque de maladie cardiovasculaire.

Des efforts sont nécessaires pour augmenter les taux de vaccination mondiaux et régionaux pour les PVVIH.

Cet article a été publié initialement dans le e-journal de « La Lettre de l’infectiologue » couvrant la conférence, nous le reproduisons ici avec leur aimable autorisation.