AFRAVIH 2016 — Etude ANRS 12270 : prévalence du VHC/VHB en population générale au Burkina-Faso

L’objectif de cette étude était d’estimer la prévalence des infections par le VHB, VHC et VHD sur un échantillon représentatif de la population générale, au niveau national et régional. Elle est basée sur les données et les échantillons de sang collectés sur papier buvard au cours de l’enquête EDS de 2010. 

Des tests de sérodiagnostic (antigène HBs, anticorps anti-VHC, anti-VHD) ont été réalisés à partir du sang extrait des papiers buvards. Au total, 8 350 femmes et 7 039 hommes ont composé l’échantillon final. Le tableau ci-dessous présente la prévalencePrévalence Nombre de personnes atteintes par une infection ou autre maladie donnée dans une population déterminée. des hépatites virales B, C ou delta selon le sexe.

Prévalence en population générale des infections à VHB, VHC et VHD chez les hommes et chez les femmes au Burkina Faso, 2010

La prévalence nationale du VHB (8,8 %) ne présentait pas de différence significative selon les régions alors que la prévalence du VHD est apparue faible. En revanche, la prévalence nationale du VHC (3,5 %) différait au niveau des 13 régions sanitaires. Si elle est inférieure à 4 % dans 11 des 13 régions, elle atteint 6 % (IC 95 % = 3,8-8,2) dans les régions des Cascades et 12,7 % (IC 95 % = 9,0-16,5) dans celle du Sud Ouest. La séroprévalence VHC tend à augmenter avec l’âge dans les deux sexes et à être plus basse chez les personnes vivant en zone urbaine (1,7 %; IC 95 % = 1,2-2,2). En conclusion, les hépatites virales B et C sont fortement endémiques au Burkina-Faso et nécessitent un programme de lutte similaire à celui entrepris contre le VIH/SIDA. Les variations régionales de séroprévalence du VHC sont en cours d’exploration avec des outils de biologie moléculaire.  

(Meda N et al. Poster PJ354)

La lettre de l’Infectiologue et Vih.org s’associent pour couvrir l’AFRAVIH 2016.