Les traitements contre le covid-19 en 2022

La prise en charge médicale des malades du covid-19 a également évolué, comme l’a rappelé Maya Hites, infectiologue à l’hôpital universitaire Erasme de Bruxelles, qui faisait le point sur l’efficacité des traitements anti-covid-19 lors d’un point presse de l’ANRS MIE le 6 octobre dernier : «Nous disposons aujourd’hui d’un arsenal thérapeutique beaucoup plus grand que le début de la pandémie.»

Ces médicaments se répartissent en deux grands groupes :

  • Les antiviraux sont donnés de préférence très rapidement dans la maladie, à des patients non hospitalisés, et à des patients qui n’ont pas besoin d’oxygène. Il s’agit du molnupiravir, qui se prend oralement, sans interaction généralement, et sans effet indésirable sur le foie et les reins. Il est préconisé dans les dernières recommandations de l’OMS pour les formes non graves chez les sujets à risques. Il a été étudié dans six essais contrôlés sur plus de 4700 patients. Également, le Remdesivir, administré par voie intraveineuse dans les cinq premiers jours de l’infection pendant 3 jours consécutifs, et qui a aussi un effet antiviral direct et entraîne une diminution du risque d’hospitalisation. Ces deux médicaments sont actuellement peu prescrits en France.
  • Ensuite, les anticorps monoclonaux injectés, par voie intraveineuse ou musculaire, parfois en préventif, pour empêcher la réplication virale. Enfin, le Paxlovid® (nirmatrelvir/ritonavir) a raison de 6 comprimés par jour durant 5 jours est réservé aux personnes à risques de formes graves. Il a une action antivirale puissante, mais avec le grand désavantage de présenter beaucoup de risques d’interaction médicamenteuse, ce qui rend son utilisation plus complexe chez les personnes polymédiquées. Le site covid19-druginteractions.org permet à tout médecin en ville comme à l’hôpital de le prescrire. Il est actuellement sous-utilisé.
  • Les immunomodulateurs sont réservés aux personnes hospitalisées et qui ont besoin d’un apport en oxygène supplémentaire. Ils vont agir tous ensemble à différents niveaux de la cascade inflammatoire. Il s’agit de corticoïdes (comme la dexaméthasone), des antagonistes de l’interleukine 6 (comme le tocilizumab et le sarilumab), des inhibiteurs de Janus Kinase (JAK) (comme le baricitinib).

Chez la majorité des personnes, l’infection par Omicron n’entraîne pas une infection grave, mais les personnes immunodéprimées, même vaccinées, restent à risque de développer des formes graves de la maladie. Et comme ces patients n’ont pas été inclus dans les études sur ces médicaments, on ne sait pas vraiment quelle est l’efficacité des traitements chez eux.

Plus généralement, nous disposons d’assez peu de données sur l’efficacité de ces médicaments chez les personnes vaccinées, puisque les évaluations ont été initialement faites chez des personnes non vaccinées.

Enfin, le virus a changé et les traitements antiviraux sont plus ou moins efficaces en fonction des variants du virus SarS-Cov-2. Certains anticorps ne sont ainsi plus du tout efficaces contre le variant Omicron BA5. Et d’autres défis se profilent, comme les cas de CovidCovid-19 Une maladie à coronavirus, parfois désignée covid (d'après l'acronyme anglais de coronavirus disease) est une maladie causée par un coronavirus (CoV). L'expression peut faire référence aux maladies suivantes : le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) causé par le virus SARS-CoV, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) causé par le virus MERS-CoV, la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) causée par le virus SARS-CoV-2. long, pour lesquels la recherche commence à peine, afin de comprendre les mécanismes impliqués et améliorer la prise en charge des personnes affectées.