Les groupes cibles sont : les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et les personnes trans qui sont multipartenaires, les personnes en situation de prostitution, les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle. La Direction générale de la santé avait saisi la HAS sur la pertinence d’élargir la vaccination à cause de la diffusion du virus Monkeypox, de la cinétique de l’épidémie et de difficultés de traçage des personnes contacts des malades.
Jusqu’à présent, cette vaccination était réservée aux personnes qui avaient été en contact rapproché avec quelqu’un infecté par le virus de la variole du singe de manière symptomatique. Le vaccin utilisé est un vaccin de 3e génération, non spécifique, élaboré contre la variole, qui montre une efficacité de 80% à 85% face au monkeypox.
Une flambée épidémique de variole du singe touche depuis fin mai des pays non endémiques à la maladie, et plus particulièrement, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) et plusieurs partenaires.
D’autres pays (Canada, Etats-Unis) ont déjà mis en place cette vaccination préventive chez les HSHHSH Homme ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes. Cette décision était particulièrement attendue en France par de nombreuses personnes ainsi que par les associations, face à l’augmentation du nombre de cas.
Reste à savoir comment va s’organiser cette campagne de vaccination, dans un contexte où le nombre exact de vaccins disponibles n’est pas communiqué.
Dans un communiqué, la Direction générale de la Santé se veut rassurante et a déclaré que, «bien que les vaccins contre le Monkeypox fassent effectivement partie du stock stratégique et que, pour la sécurité de tous, les informations liées à ce stock soient classifiées et ne puissent être dévoilées, les autorités sanitaires confirment que l’ensemble des personnes concernées par les indications de la HAS pourront être vaccinées».
Où se faire vacciner ?
Les coordonnées de ces centres sont accessibles sur Santé.fr (www.sante.fr/monkeypox). Cette liste continuera d’être alimentée avec les nouveaux centres au fur-et-à mesure de leur ouverture.
La liste des lieux de vaccination est également disponible sur les sites web des Agences régionales de Santé.
En Île-de-France, la région la plus touchée et de loin, l’Agence régionale de santé (ARS) a annoncé l’ouverture de plusieurs centres de vaccination durant le mois de juillet:
Les lieux de vaccination se multiplient, et ceux qui sont déjà ouverts sont pris d’assaut, alors que les doses distribuées restent peu nombreuses. Les personnes voulant se faire vacciner vont devoir s’armer de patience.
Le ministère de la Santé et de la Prévention a annoncé l’activation par Santé publique France, dès ce mercredi 13 juillet d’une plateforme téléphonique d’information dédiée afin de répondre aux interrogations du public :
Monkeypox Info service0801 90 80 69
(appel gratuit depuis un poste fixe en France, de 8h à 23h 7j/7)
Elle aura en charge d’accompagner les messages de prévention et les mesures de protection, d’informer sur les symptômes, les traitements et la vaccination, de conseiller et d’orienter vers les dispositifs de prise en charge.