Présenté fin 2018, ce nouveau dispositif a pour but de simplifier le réflexe du dépistage du VIH dans la population, et en particulier chez les populations exposées, pour atteindre l’objectif de fin de l’épidémie d’ici à 2030. En effet, environ 25 000 personnes en France sont porteuses du virus mais ne le savent pas encore. Paris et les Alpes-Maritimes sont parmi les départements français les plus touchés par l’épidémie, avec respectivement 500 et 133 découvertes de séropositivité par million d’habitants. Ainsi, en 2017, 6 400 personnes ont découvert leur séropositivité en France, dont 1000 à Paris (2 500 en Île-de- France) et 144 dans le département des Alpes-Maritimes (463 en PACA).
VIHTEST se positionne donc en complément des offres existantes: centres gratuits de dépistage, tests rapides réalisés par les associations, prescription médicale ou autotests en vente libre en pharmacie. Ce nouveau dispositif doit permettre d’augmenter significativement les opportunités de dépistage, avec un objectif de +15 % de tests réalisés sur l’année dans chaque département.
Le recours au dépistage, crucial face au VIH
Dans plus de la moitié des cas, ces personnes apprennent leur séropositivité plus de trois ans après être infectées. Ce délai les empêche de bénéficier d’un traitement efficace qui leur donnera toutes les chances de mieux vivre avec le VIH Mais ce traitement protégerait aussi leurs partenaires, car une personne traitée, avec une charge virale indétectable, ne transmet plus le VIH, et met ainsi un terme à la chaîne de transmission de l’épidémie.
Se dépister et savoir qu’on est toujours séronégatif, c’est aussi l’occasion de s’armer contre le VIH et de choisir sa protection selon son mode de vie et sa sexualité. En cas de résultat négatif, les personnes ayant choisi VIHTEST recevront un rappel des recommandations de répétition du dépistage, une invitation à programmer leur prochain test et des informations sur les différentes solutions de protection contre le VIH, dont la Prep par exemple, recommandée pour les personnes très exposées au VIH.
Ce dispositif est une expérimentation qui doit durer un an. Il est porté conjointement par les projets territoriaux pilotes «Vers Paris sans sida» et «Objectif sida zéro: Nice et les Alpes-Maritimes s’engagent!», avec l’Assurance Maladie, la Ville de Paris, la Ville de Nice, les Agences régionales de santé et les URPS Biologistes médicaux d’Île-de-France et de Provence Alpes Côte d’Azur.