Johnson & Johnson et ses partenaires présentent la première étude d’efficacité pour leur vaccin préventif expérimental contre le VIH

À la veille de la journée mondiale de lutte contre le sida, la Fondation Bill & Melinda Gates et les National Institutes of Health (NIH) se joignent à Johnson & Johnson pour faire progresser le développement d’un potentiel «vaccin global».

New Brunswick, NJ, le 30 novembre 2017 – À la veille de la journée mondiale de lutte contre le sidaSida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome. (1er décembre), Johnson & Johnson annonce que sa filiale pharmaceutique Janssen a initié conjointement avec un groupement de partenaires la première étude d’efficacité pour un vaccin préventif expérimental de type mosaïque contre le VIH-1. La Fondation Bill & Melinda Gates et les National Institutes of Health (NIH) se sont joints à Johnson & Johnson pour faire progresser le développement de cette option de prévention potentielle, que serait un « vaccin global » susceptible de protéger contre une large variété de souches virales responsables de la pandémie de VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi.

«Développer un vaccin préventif contre le VIH est une priorité absolue et représente notre plus grand espoir pour permettre à la population mondiale de vivre dans un monde sans sida. Trouver un vaccin efficace contre ce virus pour protéger les personnes à risque est un défi scientifique majeur, mais aujourd’hui nous sommes optimistes car nous avons la conviction que nous pouvons réussir» a affirmé Paul Stoffels, Directeur Scientifique de Johnson & Johnson. « C’est pourquoi nous unissons nos efforts à ceux des leaders mondiaux en matière de recherche sur le VIH et à ceux des acteurs mondiaux de la santé pour développer notre vaccin expérimental. Nous collaborons étroitement avec l’objectif commun de soutenir les efforts déployés pour éradiquer le sida à tout jamais».

Cette nouvelle étude à grande échelle (HVTN 705/HPX2008), appelée aussi “Imbokodo”, vise à évaluer si le vaccin expérimental est sûr et s’il possède la capacité de réduire l’incidence de l’infection par le VIH chez 2 600 femmes vivant en Afrique subsaharienne. Bien que des progrès importants aient été réalisés dans la prévention et le traitement du sida ces dernières années, encore deux millions de personnes sont infectées par le VIH chaque année1UNAIDS – Fact sheet – Latest statistics on the status of the AIDS epidemic – Consulté en novembre 2017. Selon l’ONUSIDA (UNAIDS), les femmes et les jeunes filles représentent presque 60% des personnes infectées par le VIH en Afrique de l’Est et du Sud2ONU FEMMES – Facts and figures: HIV and AIDS – Consulté en novembre 2017.

«L’étude « Imbokodo » est le fruit d’un partenariat public-privé dynamique, dont l’engagement vise à vaincre notre redoutable ennemi qu’est le VIH», a affirmé le Professeur Glenda Gray, CEO et Présidente du South African Medical Research Council, chargée de l’étude Imbokodo. « Le rôle primordial de l’Afrique pour mettre fin à cette épidémie est illustré par les recherches scientifiques innovantes menées sur ce continent et par la contribution exceptionnelle de ses populations pour atteindre cet objectif».

L’initiation de l’étude Imbokodo signifie que pour la première fois depuis plus de 10 ans, deux études portant sur l’efficacité d’un vaccin sont réalisées en même temps. La deuxième étude, HVTN 702, en cours en Afrique du Sud, vise à évaluer un autre vaccin candidat. Depuis toujours, la recherche d’un vaccin préventif contre le VIH s’est avérée très difficile, compte tenu notamment des propriétés uniques du virus, y compris sa capacité à muter rapidement et sa diversité génétique avec de multiple souches et sous-types prévalant dans différentes parties du monde.

«Mettre à disposition un vaccin préventif constituerait une avancée majeure dans une stratégie mondiale visant à mettre fin à la pandémie du sida» a déclaré Johan Van Hoof, M.D., Global Head Infectious Disease & Vaccines, Janssen. «Notre vaccin expérimental est basé sur des antigènes mosaïques qui ont été modifiés en utilisant des gènes issus d’une large gamme de différents sous-types du VIH. L’objectif final est de proposer un «vaccin global» susceptible d’être utilisé dans n’importe quelle région du monde, en vue de protéger les populations vulnérables les plus exposées au risque d’infection».

Le VIH/SIDA reste l’une des principales menaces sanitaires mondiales de notre époque. En 2016, il a été estimé qu’environ 37 millions de personnes étaient atteintes du VIH-1 à travers le monde, et que 1,8 million d’individus avaient été nouvellement infectés par ce virus3UNAIDS – Fact sheet – Latest statistics on the status of the AIDS epidemic – Consulté en novembre 2017. Il est estimé qu’en 2016, 790 000 nouveaux cas d’infection par le VIH sont survenus en Afrique de l’Est et du Sud4UNAIDS – AIDS by the numbers Report – Consulté en novembre 2017, où la nouvelle étude d’efficacité est en cours. Il est estimé qu’aux États-Unis 1,1 million de personnes souffraient du VIH à la fin de 20145CDC (Centers for Disease Control and Prevention) – HIV in the United States – Consulté en novembre 2017, et que près de 40 000 individus ont été diagnostiqués en 20156CDC (Centers for Disease Control and Prevention) – HIV in the United States – Consulté en novembre 2017

À propos de l’étude Imbokodo (HVTN 705/HPX2008)

Cette étude d’efficacité « preuve de concept » va évaluer la sécurité d’emploi et l’efficacité du vaccin mosaïque pour prévenir l’infection par le VIH-1, par rapport à un placeboPlacebo Substance inerte, sans activité pharmacologique, ayant la même apparence que le produit auquel on souhaite le comparer. (NDR rien à voir avec le groupe de rock alternatif formé en 1994 à Londres par Brian Molko et Stefan Olsdal.) Cette étude devrait recruter 2 600 femmes sexuellement actives, âgées de 18 à 35 ans, dans cinq pays d’Afrique du Sud. Les premières participantes ont commencé à recevoir le vaccin dans les centres de recherche clinique en Afrique du Sud. Des demandes d’approbation réglementaire sont actuellement déposées, afin de mener cette étude sur d’autres sites au Malawi, au Mozambique, en Zambie et au Zimbabwe. “Imbokodo” est un mot Zoulou qui signifie “pierre”. Il est cité dans un proverbe bien connu en Afrique du Sud, qui se réfère à la force que possèdent les femmes et à l’importance des femmes dans la communauté.

À propos des études APPROACH et TRAVERSE

Deux études cliniques précoces de Phase 1/2a (APPROACH et TRAVERSE) ont évalué des vaccins VIH de type mosaïque. L’étude TRAVERSE en cours compare deux schémas vaccinaux véhiculés par un vecteur adénovirus 26 (Ad26) et contenant des antigènes mosaïques soit trivalents ou quadrivalents. Les premières données suggèrent que ces deux types de vaccins mosaïques semblent être bien tolérés et capables d’induire une réponse immunitaire contre le VIH. En s’appuyant sur ces études, un schéma vaccinal comprenant le vaccin candidat mosaïque Ad26 quadrivalent et une protéine soluble CladeClade Les clades désignent les variations d’un même virus qui ont divergé au gré des mutations génétiques. C gp140 sera évalué dans le cadre de l’étude HVTN 705/HPX2008, afin de déterminer si ce vaccin permet de réduire le nombre d’infections par le VIH.

L’étude HVTN 705/HPX2008 est promue par Janssen Vaccines & Prevention B.V., qui fait partie des sociétés pharmaceutiques de Johnson & Johnson. Deux partenaires de premier rang, la Bill & Melinda Gates Foundation et le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) cofinancent cette étude. D’autres partenaires apportent leur soutien, notamment le U.S. Military HIV Research Program de l’Institut de recherche Walter Reed Army Institute of Research, l’U.S. Army Medical Materiel Development Activity, ainsi que l’institut Ragon du Massachusetts General Hospital (MGH), le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et Harvard. Cette étude sera menée sur des sites cliniques coordonnés par le réseau HIV Vaccine Trials Network (HVTN) financé par le NIAID. Le South African Medical Research Council (SAMRC) participe à la mise en œuvre de l’étude HVTN 705/HPX2008 en Afrique du Sud.

Davantage d’informations sur cette étude sont disponibles sur Imbokodo.org.za ou ClinicalTrials.gov en utilisant l’identifiant NCT03060629.

À propos du vaccin préventif contre le VIH développé par Janssen

Le traitement vaccinal préventif expérimental contre le VIH-1 utilise la plateforme AdVac® de production de vecteurs à base d’adénovirus et la technologie de lignée cellulaire de production PER.C6® de Janssen. Ce traitement se compose d’un vecteur adénovirus de sérotype 26 mosaïque quadrivalent (Ad26.Mos4.HIV) et d’une protéine soluble (Clade C gp140, adjuvantée avec du phosphate d’aluminium).

Depuis 2005, Janssen Vaccines & Prevention B.V. participe au programme intégré de développement pré-clinique et clinique de vaccins contre le SIDA (Integrated Preclinical/Clinical AIDS Vaccine Development, IPCAVD) avec le soutien du NIH et en collaboration avec le Professeur Dan Barouch du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC), dans le cadre des subventions AI066305, AI078526 et AI096040.

Le programme de développement de vaccins contre le VIH de Janssen a également reçu un financement et le soutien du United States Military HIV Research Program (MHRP) de l’Institut de recherche Walter Reed Army Institute of Research (WRAIR), avec la Henry M. Jackson Foundation for the Advancement of Military Medicine (HJF) ; l’Institut Ragon; et l’Initiative International AIDS Vaccine Initiative (IAVI).

Pour des informations détaillées sur l’étendue des projets scientifiques et de collaborations dédiés au VIH, portés par la Famille des sociétés Johnson & Johnson et ses partenaires, aller sur : www.jnj.com/HIV