Cette étude a randomisé des patients VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. naifs, non-ostéoporotique, virémiques initiant un traitement antirétroviral avec l’atazanavir/ritonavir/TDF/FTC pour recevoir de l’AZ à dose unique (5 mg, n=34) versus un placeboPlacebo Substance inerte, sans activité pharmacologique, ayant la même apparence que le produit auquel on souhaite le comparer. (NDR rien à voir avec le groupe de rock alternatif formé en 1994 à Londres par Brian Molko et Stefan Olsdal.) (n=29) dans une étude de phase 2 en double aveugleDouble aveugle L'étude avec répartition aléatoire, randomisé ou en double insu (ou en double aveugle) est une démarche expérimentale utilisée en recherche médicale et pharmaceutique faisant que ni le patient ni le médecin ne sait quel traitement est pris : traitement A ou B, traitement A ou placébo. Les paramètres biologiques de tolérance, les marqueurs de résorption osseuse et une DMO ont été mesurés aux semaines 0, 12, 24, et 48.
Sur les 63 sujets inclus, 84% étaient noirs, 16% caucasiens, et 21% de femmes avec un âge moyen de 39,6 ans. Le traitement par AZ a été associée à une réduction de 74% de la résorption osseuse à 12 semaines par rapport au placebo [CTx: 0,08 ng / ml (AZ) par rapport aux 0,31 ng / ml (placebo), p <0,001; différence moyenne = -0,23 ng / ml (IC à 95%: -0.31, -0.14)] avec 65% et 56% à 24 et 48 semaines, respectivement.
L’AZ permet une augmentation de la DMO lombaire jusqu’à 48 semaines comme détaillée dans la figure avec diminution dans le groupe placebo. Les résultats sont similaires pour la hanche et le col fémoral.
Le taux de suppression virologique et l’augmentation moyenne du taux de lymphocytes T CD4 à 48 semaines étaient similaire entre les bras. L’AZ est bien toléré sans effets secondaires majeurs.
Dans cette étude monocentrique de preuve de concept, une seule perfusion d’AZ au moment de l’initiation du traitement ARV prévient la résorption osseuse et la perte osseuse sur les principaux sites anatomiques de fracture. Ces effets ont été observés dès 12 semaines et persistent pendant 48 semaines. Des études prospectives sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
— D’après Ofotokun I et al., abstr. 47.
— En collaboration avec le E-journal (Edimark/la lettre de l’infectiologue) avec à la rédaction : jean-Philippe Madiou, Valérie Pourcher-Martinez, Laurence Morand-Joubert et Rodolphe Garaffo.