Pour le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (Onusida), adopter cette approche au cours des cinq prochaines années permettra au monde de mettre fin à l’épidémie.
«Nous avons infléchi la trajectoire de l’épidémie» a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de L’Onusida. «Nous disposons désormais de cinq ans pour la briser pour de bon, faute de quoi nous risquons un rebond incontrôlable de l’épidémie».
Le nouvel ensemble de cibles qu’il faudrait atteindre d’ici à 2020 comprend la réalisation de l’objectif 90–90–90, une modification de la «cascade» de prise en charge: 90% des personnes vivant avec le VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. connaissent leur séropositivité, 90% des personnes conscientes de leur séropositivité ont accès au traitement, et 90% des personnes sous traitement atteignent des niveaux de VIH indétectables dans leur organisme. L’objectif est ensuite d’accroître ces chiffres à un ratio de 95-95-95 d’ici à 2030.
Risposte et investissement
Toujours selon l’Onusida, les pays à faible revenu auront besoin de financements atteignant 9,7 milliards de dollars en 2020 et les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure de financements de 8,7 milliards de dollars. Le soutien de financements internationaux sera nécessaire pour compléter les investissements nationaux, en particulier dans les pays à faible revenu qui ne financent actuellement qu’environ 10% de leur riposte au VIH sur leurs ressources propres.
Les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure auront besoin de financements de 17,2 milliards de dollars en 2020. En 2013, 80% de ces pays finançaient leur riposte grâce à leurs propres ressources nationales.
Selon Michel Sidibé, si l’on parvient à investir suffisamment, les besoins de ressources mondiales commenceront à diminuer à partir de 2020. En 2030, les ressources annuelles nécessaires dans l’ensemble des pays à revenu faible et intermédiaire se réduiront à 32,8 milliards de dollars, soit 8% de moins que le montant de 35,6 milliards de dollars nécessaire en 2020. Ces ressources permettront en 2020 de fournir un traitement antirétroviral à deux fois plus de personnes qu’en 2015.
Le rapport a été présenté à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) à l’occasion d’une réunion organisée le 18 novembre sous l’égide de David Gere, Directeur de l’UCLA Art & Global Health Center. Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA était accompagné d’une invitée spéciale, Charlize Theron – Messagère des Nations Unies pour la paix et Fondatrice du Charlize Theron Africa Outreach Project.