L’essai clinique HPTN 052 a été mené auprés de 1763 couples sérodiscordants et montre qu’un traitement antirétroviral précoce permet de réduire de 96% le risque de transmission sexuelle du VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi.
On se souvient qu’à l’IAS de Juillet 2011, une sesssion entière du congrés avait été reservée à l’essai HPTN 052. Pour mémoire ce premier essai de TasPTasp «Treatement as Prevention», le traitement comme prévention. La base du Tasp a été établie en 2000 avec la publication de l’étude Quinn dans le New England Journal of Medicine, portant sur une cohorte de couples hétérosexuels sérodifférents en Ouganda, qui conclut que «la charge virale est le prédicteur majeur du risque de transmission hétérosexuel du VIH1 et que la transmission est rare chez les personnes chez lesquelles le niveau de charge virale est inférieur à 1 500 copies/mL». Cette observation a été, avec d’autres, traduite en conseil préventif par la Commission suisse du sida, le fameux «Swiss statement». En France en 2010, 86 % des personnes prises en charge ont une CV indétectable, et 94 % une CV de moins de 500 copies. Ce ne sont pas tant les personnes séropositives dépistées et traitées qui transmettent le VIH mais eux et celles qui ignorent leur statut ( entre 30 000 et 50 000 en France). avait concerné au total, 886 couples dans le bras « traitement ARV immédiat» et 877 couples dans le bras « traitement différé»: soit 278 aux Etats-Unis, 954 en Afrique et 531 en Asie (Thaïlande, Inde). L’Afrique était donc la plus représentée avec le Malawi, le Kenya, le Zimbabwe, l’Afrique du Sud… Environ 50 % de femmes, peu de rapports non protégés reconnus (entre 6 et 8%) et des CD4 du cas index à baseline entre 428 et 442. Suite à ces premiers résultats, le comité indépendant surveillant l’étude a été on ne peut plus claire dans ca décision d’arrêter l’essai 18 mois plus tôt que prévu: «Nous recommandons que les résultats de l’essai soient annoncés le plus rapidement possible et que toutes les personnes VIH + aient accès au traitement ARV.»
Les autres travaux retenus
Science a également retenu neuf autres travaux scientifiques jugés comme les plus significatifs en 2011 :
– La mission de la sonde japonaise Hayabusa qui a permis de ramener sur terre des grains de poussière venant de la surface d’un gros astéroïde.
– Les analyses d’ADN de cousins anciens et disparus de l’homo sapiens comme les mystérieux Denisoviens, qui ont révélé que beaucoup d’humains ont hérité de traits génétiques de ces hommes primitifs.
– Les recherches de scientifiques japonais qui ont élucidé la structure d’une protéine photosynthétique utilisée par les plantes pour séparer les atomes d’hydrogène et d’oxygène formant l’eau.
– La découverte par des astronomes américains de deux nuages d’hydrogène qui durant deux milliards d’années ont préservé leur composition d’origine datant de peu après le big bang et montrant que des poches de matière originelle sont restées inchangées très longtemps après la naissance du cosmos.
– Des études des faunes microbiennes chez les humains qui ont révélé que certaines bactéries prospèrent davantage dans l’intestin avec une alimentation riche en protéines.
– Un essai clinique d’un premier vaccin antipaludéen prometteur appelé RTS S
– La découverte grâce au télescope spatial américain Kepler de plusieurs systèmes solaires lointains étranges dont un avec une planète tournant autour de deux soleils et un autre doté de dix planètes qui semblent flotter librement dans l’espace.
– La conception d’une gamme de nouveaux zéolithes moins chers, plus fins et mieux adaptés pour traiter des molécules organiques plus grosses. Les zéolithes sont des minéraux poreux utilisés comme catalyseurs et filtres moléculaires pour convertir l’huile en essence, purifier l’eau, filtrer l’air et produire des lessives.
– Des expériences ayant révélé que l’élimination des cellules sénescentes -qui ne se divisent plus- chez les souris retarde les effets du vieillissement ce qui pourrait potentiellement permettre d’allonger le nombre d’années en bonne santé chez les humains sans pour autant prolonger la vie.