L’équipe de Rohan Hazra (du NIH, Etats-Unis) a suivi 764 bébés, âgés de 12 à 23 mois, enrôlés dans une cohorte dans cinq pays d’Amérique latine et à la Jamaïque. Ces enfants avaient tous été exposés au VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. in utero; 83 étaient infectés par le VIH, 681 exposés non infectés. L’égibilité pour cette analyse reposait sur la disponibilité de données de cholestérolémie et de triglycéridémie durant la seconde année de vie.
Parmi les 83 enfants infectés par le VIH, 41% n’étaient pas sous traitement antirétroviral (ART) et 40% recevaient un ART comprenant un IP. La prévalence d’une cholestérolémie à plus de 200 mg/dl et d’une triglycéridémie à plus de 100 mg/dl était plus élevée chez les enfants VIH+ que chez les enfants exposés non infectés. Les nourrissons VIH+ non traités avaient un taux de cholestérol de 122 mg/dl; les nourrissons VIH-, un taux de 147 mg/dl; les nourrissons VIH+ sous ART sans IP, un taux de 152 mg/dl et ceux sous ART avec IP, un taux de 169 mg/dl. La triglycéridémie de ces derniers était également plus élevée, 211 mg/dl en moyenne.
R. Hazra et ses collègues posent la question du devenir cardio-vasculaire de ces enfants. Ils suggèrent une surveillance régulière tout en ignorant s’il existe un véritable risque cardio-vasculaire à long terme et si une prise en charge de ces troubles lipidiques est nécessaire.
> Lipid levels in the second year of life among HIV-infected and HIV-exposed uninfected Latin American children (abstract disponible en ligne) / R. Hazra, et al. – AIDS, 15 octobre 2011. – DOI: 10.1097/QAD.obo13e32834dc5fc