L’IUMSP (Institut Universitaire de Médecine Sociale et Préventive) a mené cette étude par autoquestionnaire, auprès des patients âgés de 18 à 70 ans, dans les deux plus grandes cliniques de Lausanne entre octobre 2005 et février 2006. 53% des hommes ont accepté d’y répondre, soit un total de 1452 participants.
90,9% d’entre eux aimeraient que leur médecin leur pose des questions sur leur vie sexuelle, afin de bénéficier de conseils de prévention (60,0% oui, 30,9% plutôt oui). 15% reconnaissent pourtant qu’ils seraient embarrassés devant un tel sujet. En dépit de ce souhait, seuls 40,5% d’entre eux rapportent avoir abordé au moins une fois un sujet relatif à « leur vie sexuelle en général ». Certains thèmes sont plus faciles à aborder que d’autres. S’ils sont 39,6% à avoir parlé de protection contre les infections sexuellement transmissibles (IST) et 26,6% de leurs antécédents dans ce domaine, ils ne sont plus que 19,5% quand il s’agit d’aborder le nombre de partenaires sexuel(le)s et 19,3% pour la contraception. 18,4% seulement ont pu évoquer leur l’orientation sexuelle.
Les auteurs pensent que les médecins ne sont pas conscients de ce souhait de leurs patients et/ou sont embarrassés pour parler de sexualité. Ils soulignent que c’est pourtant à eux de prendre l’initiative et que cela participe de leur rôle dans la prévention, des ISTIST Infections sexuellement transmissibles. en particulier. Une étude sur les réticences des praticiens pourrait s’avérer intéressante.
> Talking about sexuality with the physician : are patients receiving what their wish ? / G. Meystre-Agustoni et al. – Swiss Medical Weekly, 8 mars 2011, vol. 141, 7 p.