Le taux de découverte de séropositivité1Les découvertes de séropositivités ne représentent que la fraction testée des contaminations. L’incidence représente l’ensemble des contaminations d’une année donnée, y compris les non-diagnostiquées. s’établit ainsi à 372 pour 100 000 dans cette population (vs 6 parmi les personnes nées en France et 725 pour les homosexuels masculins).
Une tendance à la baisse depuis 2003
Après une diminution de la part des migrants d’Afrique subsaharienne parmi les personnes diagnostiquées entre 2003 et 2007 (de 44 % à 32 %), on observe une stabilisation depuis 2007.
Cette baisse des découvertes de séropositivité sur la période 2003-2008 s’explique en grande partie par une baisse de l’incidence, estimée pour la première fois cette année. La possibilité d’une diminution du recours au dépistage, dans un contexte politique de lutte contre l’immigration, reste une hypothèse en l’absence de données de tendance spécifiques à cette population.
Poursuivre les efforts
Le taux d’incidence reste néanmoins très élevé dans cette population. Il est de 354 pour 100 000 chez les femmes vs 145 chez les hommes d’une nationalité d’Afrique subsaharienne (vs 4 et 6 pour les femmes et hommes de nationalité française). Et si l’on observe une baisse des découvertes de séropositivité à un stade sidaSida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome. de nombreuses personnes sont dépistées à un niveau d’immunodéficience avancée. Ainsi, 60 % des découvertes de séropositivité chez ces migrants nécessitent la mise en route d’un traitement antirétroviral. Enfin, une partie des contaminations semble avoir lieu en France : 14 % ont été contaminées dans les six mois précédent le diagnostic et 20 % des personnes sont infectées par le VIH-1 de sous-type B, quasi-inexistant en Afrique.
Tous ces éléments incitent à poursuivre les campagnes de dépistage et de prévention ciblées.
Catégories liées à l’origine géographique
Que ce soit pour les découvertes de séropositivité, le pourcentage d’infection récente ou la proportion de sous-type B/non-B, la catégorie d’origine a été construite à l’aide du pays de naissance. En revanche, pour le calcul de l’incidence, c’est l’information sur la nationalité qui a été utilisée. Ceci explique que, selon les sources, on se réfère soit aux migrants d’Afrique subsaharienne soit aux personnes d’une nationalité d’Afrique subsaharienne.
> Consultez le bulletin BEHweb n°2 (PDF, 1,2Mo).
> La présentation Actualités épidémiologiques sur le VIH et les IST (PDF, 224Ko).
> La présentation Les découvertes de séropositivité VIH chez les migrants en France (PDF, 304Ko).