L’avis suisse en France, trois ans après : qui le connaît, qu’a t-il changé?

Début 2008, la publication de l’avis suisse1Vernazza P et al., « Les personnes séropositives ne souffrant d’aucune autre MST et suivant un traitement antirétroviral efficace ne transmettent pas le VIH par voie sexuelle », Bulletin des médecins suisses 89(5):165-169, 2008 sur le lien entre charge virale (CV) et risque de transmission avait secoué la scène de la prévention du VIH et suscité des réactions passionnées. Près de trois ans plus tard, quelle est sa diffusion chez les personnes vivant avec le VIH en France ? Quels sont ses impacts ? Présentée à la conférence AIDS Impact, l’enquête réalisée par AIDES2Rojas Castro D, Le Gall JM, Bourgeois-Fisson E, Barbier F, Fugon L, Spire B, « The Swiss Statement, who knows about it and what are its effects on PLWHIV? Results from the « VIH, Hépatites et vous » Survey », AIDS Impact 2011, Abstract 37.8 en 2010 est la première à apporter des éléments de réponse.

TasP: chez les gays, la charge virale est bien corrèlée entre plasma et rectum 

On a déjà écrit combien les résultats de l’essai de traitement comme prévention HPTN 052, rendus publics à l’IAS de Rome, n’étaient à priori à priori pas transposables aux gays. Néanmoins depuis deux ans s’accumulent des résultats en faveur de son utilisation dans les relations entre hommes. Comme obstacle potentiel  de cette transposition hétéros/gays : le fait que la charge virale VIH pouvait être différente entre rectum et sang, notamment du fait des IST. Début septembre, une information clé est apparue: la corrélation de la charge virale VIH dans le plasma et le rectum est excellente, même en présence d’infections sexuellement transmissibles (IST).

Pénétration des antirétroviraux dans les sanctuaires et réservoirs : leçons des CROI 2010 et 2011

Malgré son intérêt, notre connaissance de la diffusion des antirétroviraux (ARV) dans les compartiments sanctuaires, comme le système nerveux central, les tractus génitaux et le tissu rectal, est encore balbutiante. Bilan des éclaircissements apportés par les deux dernières CROI sur la diffusion de molécules récentes, maraviroc, darunavir, étravirine et raltégravir. 

Cancer et VIH : une question d’actualité

Depuis l’étude OncoVIH, cette thématique, entre autre du fait du vieillissement de la population des personnes vivant avec le VIH, fait l’objet de nombreuses études internationales sur les facteurs de risque de survenue, le dépistage précoce, la prise en charge, le traitement… La CROI 2011 n’a pas dérogé à la règle.