La 11e édition de Solidays s’est terminée dimanche 28 juin sur l’hippodrome de Longchamp à Paris. Comme chaque année, si la musique mobilise les festivaliers, les animations essayent de sensibiliser un public majoritairement jeune aux problématiques de l’épidémie de sidaSida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome.
Ainsi, Renaître à la vie est une exposition, disponible intégralement en ligne, réalisée à l’initiative du Fonds mondial de lutte contre le sida. Elle présente en photos et en vidéos les effets des traitements anti-rétroviraux dans neuf pays. Des photographes de l’agence Magnum sont venus deux fois sur place à deux ans d’intervalle pour constater l’évolution de la santé des personnes.
Les photos permettent de constater, à un niveau individuel, à quel point le rôle du Fonds mondial est essentiel. Certains n’ont pas eu le temps d’attendre les antirétroviraux, les autres renaissent à la vie.
L’occasion de rappeler que le Fonds et les associations qui le soutiennent tentent de mobiliser les gouvernements des pays riches pour qu’ils augmentent leur participation financière. La campagne Re-Mind the gap estime les besoins d’ici 2010 à au moins 5 milliards de dollars US supplémentaires.
Solidays, ce sont aussi des débats sur la pénalisation de la transmission du VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. dénoncée par le secrétaire général de l’ONU le 16 juin dernier, la stigmatisation des adolescents positifs ou les risques du militantisme. Dans le stand de la région Ile-de-France, porté par le Crips, des épreuves de force pour les femmes et des chaussures à talon pour les hommes tentent de démystifier féminité et masculinité.
Enfin, parce que la mémoire de l’épidémie est une composante essentielle de la lutte contre le sida, la musique s’est tue pendant une heure pour se recueillir devant le Patchwork des noms (Lire à ce sujet le dossier de Sida info service : Le patchwork des noms a 20 ans), des oeuvres de tissus réalisées par des proches à la mémoire des malades disparus.
Selon Luc Barruet, directeur-fondateur de Solidarité sida, l’affluence de cette année pourrait permettre d’atteindre et même de dépasser le montant des recettes atteint l’an passé, soit 1,4 million d’euros.