Saisie par le ministère de la Santé (voir notre article), la Haute Autorité de santé recommande l’administration d’une dose de rappel pour les personnes vaccinées il y a deux ans et le maintien des deux stratégies complémentaires utilisées en 2022 : l’une préventive pour les personnes non ou incomplètement vaccinées présentant un haut risque d’exposition au virus ; et l’autre réactive pour les personnes en contact avec des cas identifiés.
Pour «prévenir l’émergence du cladeClade Les clades désignent les variations d’un même virus qui ont divergé au gré des mutations génétiques. Ib du mpox en France, réduire voire éliminer en France la circulation du clade II, et renforcer l’immunité à long terme pour se préparer à d’éventuelles flambées épidémiques», la Haute Autorité de santé recommande donc :
- L’administration d’une dose de rappel chez les personnes ayant reçu une primo-vaccination en 2022. Les études disponibles montrent une diminution importante des anticorps neutralisants dans les deux années suivant une primovaccination à deux doses. La HAS recommande donc une dose unique de rappel aux personnes primo vaccinées en 2022 avec un schéma complet.
- Une campagne de vaccination préventive avec le vaccin MVA-BN (Imvanex ou Jynneos) pour les personnes à haut risque d’exposition au virus, soit:
* Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples;
* Les personnes en situation de prostitution;
* Les professionnels des lieux de rencontre sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux;
* Les partenaires ou les personnes partageant le même lieu de vie que les personnes mentionnées ci-dessus.
- Une stratégie de vaccination réactive autour des cas identifiés
La HAS préconise que les personnes ayant eu un contact à risque, et les personnes immunodéprimées ayant eu un contact étroit avec une personne-contact à risque soient également éligibles à la vaccination avec le vaccin MVA-BN (Imvanex ou Jynneos). Cette vaccination réactive doit idéalement être administrée dans les 4 jours suivant le premier contact à risque pour avoir une efficacité optimale, et au plus tard dans les 14 jours.
Concernant les mineurs, faute d’autorisation de marché (AMM) du vaccin pour cette population, la HAS rappelle que la vaccination post-exposition doit être envisagée au cas par cas et dans le cadre d’une décision médicale partagée.
Le ministère de la Santé devrait reprendre à son compte ces préconisations dans les prochains jours, puis en informer tous les professionnels de santé. « La stratégie mise en place depuis 2022 est efficace, nous poursuivons notre action », a réagi sur X (ex Twitter) le ministre démissionnaire délégué à la Santé, Frédéric Valletoux.