Auditionné par la commission des affaires sociales de l’Assemblée, fin septembre, il a indiqué: «Les résultats sont insuffisants en termes de patients pour l’instant, pour avoir des résultats qui sont solides.» Avec 2100 patients inclus, sur les 3000 visés et un rapport d’évaluation discret, que l’association L630 a choisi de divulguer le 21 octobre, une certaine tension règne. Nicolas Authier, président du comité chargé de l’expérimentation, a ainsi cosigné un communiqué avec l’association Apaiser: «Suite à la lecture de ce rapport, nous ne voyons plus les raisons pour lesquelles un prolongement de l’expérimentation du cannabis à visée médicale serait justifiée. Si le gouvernement requiert toutefois un temps supplémentaire, celui-ci doit être strictement conditionné à la mise en place d’une généralisation à venir à l’issue de l’année de prolongement proposée. […] Nous réclamons du gouvernement qu’il prenne des engagements clairs sur la généralisation du cannabis médical. Les patients souffrent depuis bien trop longtemps.» Le gouvernement a quant à lui glissé un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale qui prévoit la prolongation de l’expé, «afin de mieux l’évaluer tout en structurant une filière française dans l’hypothèse où la mesure viendrait à être pérennisée».
Parallèlement, les associations parties prenantes de l’expérimentation, certains médecins et quelques députés, ont publié cette tribune dans la presse, appelant le ministre de la Santé à «être au rendez-vous de l’histoire et [à] soutenir réellement l’avancée pour l’accès aux médicaments à base de cannabis.»