Le livret d’information de 16 pages contient l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur le «chemsex» et sur le «slam», quelques conseils pour intervenir, et des références pour aller plus loin. La coordination a été assuré par David Michels, docteur en anthropologie sociale, chargé de projets au Respadd.Le guide veut aider les acteurs de santé à mieux comprendre et donc mieux accompagner les personnes impliquées dans ces problématiques de sexe et d’addictions aux produits psychoactifs.
Venant de la communauté gay anglo-saxonne, le terme «chemsex» —[kem.sesks]— vient du rapprochement des mots «chemicals», les drogues illicites, et «sex». Il décrit un ensemble de pratique spécifiques à certains homosexuels masculins qui consomme des produits psycho-actifs dans le cadre de sessions sexuelles. Cette pratique a été longuement abordée lors du dernier congrès de la SFLS, qui s’est tenu à Montpellier au début du mois d’octobre 2016.
Du point de vue de la santé publique, les enjeux du «chemsex» concernent principallement les risques de contaminations par le VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. et les virus des hépatites, et travailler à mieux faire connaître la réduction des risques dans ce contexte est donc essentielle. Au delà des risques de contaminations, les personnes impliquées s’exposent à différents problèmes, comme des intoxications aiguës, des mauvaises «descentes», des abcès (quand il y a injection) ou des interactions avec les ARV. A moyen et long termes, les risques de désociabilisation, de dégradation de la santé psychique et la décompensation de maladies psychiatriques ne sont pas à écarter.
- Télécharger la brochure «Chemsex» du Respadd.