Fin de voyage pour Philippe

Philippe Périn, qui fut le secrétaire de rédaction (SR) de Transcriptases et de Swaps puis de Vih.org, de la création jusqu’à ce que maladie l’en empêche, est mort le mercredi 7 Octobre 2015, à l’aurore qu’il aimait tant, entouré des siens, à son domicile, des suites d’une SLA (Maladie de Charcot) à laquelle il a résisté magnifiquement, jusqu’à son dernier souffle.
Philippe Périn

Une maladie qui n’avait en rien affecté ses qualités cognitives, d’homme, d’érudit, d’intellectuel. Et qui eut même comme retombée d’amplifier ses qualités de poète, voyageant dans sa tête sur ses deux écrans. Injuste dans sa violence, la SLA lui avait pourtant laissé jusqu’aux jours précédant le dernier, l’usage de ses deux index, posés sur ses souris. Il se tenait ainsi, via le net, informé du monde, du Rugby à la Réduction des risques (RdR) dont il fût, de sa place, un artisan.

Philippe est parti avec «élégance et légèreté» comme il l’avait souhaité. Et comme il a toujours vécu. Quelques mois après Jimmy Kempfer, avec lequel il avait échangé quelques pudeurs. 

Philippe Périn

Philippe était arrivé à Swaps et à Transcriptases dans le sillage d’une amitié de 32 ans, lorsque Didier Jayle avait construit l’idée de Pistes. Tout naturellement, malgré ses multiples tâches de SR de l’époque (Le journal du Dimanche et L’équipe, puis Le Monde), il y avait donné de son temps, implacable dans la relecture, me soutenant dans mon indisponibilité, y tissant des amitiés fortes (Isabelle Célérier, Michel Gandilhon, William Ho Van Cam, Céline Debrenne et bien d’autres). Voyageant avec le CRIPS aux conférences internationales, de Yokohama à Durban, de Mexico à Vienne pour les numéros spéciaux de Transcriptases avec l’ANRS. Apportant à chaque fois sa bonne humeur tranquille, sa conscience professionnelle intransigeante, son érudition, sa générosité. Jusqu’à son écriture sous le pseudonyme de Nestor Hervé (N. Hervé), envoyé spécial de la RdR, de Barcelone à Beyrouth.

Toute la rédaction de Swaps/Vih.org, Didier Jayle, Michel Kazatchkine, Charles Roncier, se joint en une pensée émue pour sa femme, pour ses enfants, Dora, Juliette et Victor, pour l’ensemble de sa famille et ses amis.