Dans l’objectif d’optimiser la stratégie de mise sous traitement immédiat, il s’agit de réduire le délai de l’initiation et de la suppression virologique, notamment chez les nouvelles personnes infectées. Pour comprendre ce résultat, les auteurs décrivent la cascade de soin dans les nouvelles infections. Tous les 6 mois, entre mars 2012 et Juin 2016, il était proposé à la population de réaliser un dépistage à domicile et de réaliser des prélèvements sur buvards. Les cas de séroconversion ont été déterminés à partir de plusieurs sources (buvards, tests rapides, déclaration du patient, visite clinique).
565 patients ont présenté une séroconversion (244 dans le bras intervention immédiate et 321 dans le bras contrôle). A un an, on constatait que 22% des patients étaient partis de la région d’étude, 57% étaient dépistés sans être entré dans le système de soin, 27% seulement y étaient entrés et 12% seulement ont été mis sous traitement ARV avec 83% d’efficacité virologique. La cascade de soin était la même dans les 2 groupes d’intervention.
Ainsi, on remarque que seulement 17% des patients sont mis sous traitement ARV dans l’année qui suit la séroconversion ; ce qui est loin des 81% attendus pour espérer une élimination de la transmission (Granich et al Lancet 2009). L’efficacité du TASP sur l’incidence du VIH nécessite la mise en place de stratégies innovantes pour améliorer l’accès au soin, notamment chez les personnes récemment infectées.
Bibliographie
D’après Larmarange J et al. abstract 1018.
Le e-journal de Edimark, en direct de Seattle, pour la CROI 2017, avec Gilles Pialoux, rédacteur en chef de Vih.org.