Suite à cette visite, une convocation lui a été envoyée pour un rendez-vous le 21 Mai 2015. Malgré une demande de report de ce rendez-vous qui lui a été refusé, la MDPH a pris la décision de lui supprimer la PCH sans sa présence alors que ses droits étaient ouverts jusqu’en 2016 avant une demande de renouvellement.
Outre le VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. Monsieur Sudret souffre de multiples pathologies associées telles qu’une toxoplasmose cérébrale, des neuropathies chroniques, pneumocystoses…. Pathologies qui ont grandement affecté son autonomie, ont nécess ité une aide pour effectuer les actes vitaux et pour maintenir des conditions de vie décentes. Malgré les progrès des traitements anti VIH, la grande fatigabilité de Monsieur Sudret, ainsi que son état de santé général, ne s’amélioreront pas. La dégradation de son autonomie risque de s’accentuer avec le vieillissement et de nuire à sa qualité de vie. C’est sur ces paramètres que la PCH doit être attribuée et non pas sur la maladie en elle-même.
Nous exigeons que la MDPH du Lot rétablisse immédiatement à Monsieur Sudret son droit à la PCH.
Malheureusement, le cas de Monsieur Sudret n’est pas un cas isolé et la casse des droits des personnes vivant avec le VIH ne cesse d’augmenter. Ces dernières années, les exemples sont nombreux : – baisse du taux d’incapacité de 80% à 50% engendrant la suppression du Complément de Ressources – non renouvellement, non attribution et/ou suppression de l’AAH alors que l’état des personnes malades ne s’est pas amélioré. – Dossiers de demande ou de renouvellement d’AAH mal remplis par le médecin généraliste et/ou l’infectiologue
Les prétextes sont fallacieux pour supprimer et/ou restreindre les droits des PVVIHPVVIH Personne vivant avec le VIH : – une charge viraleCharge virale La charge virale plasmatique est le nombre de particules virales contenues dans un échantillon de sang ou autre contenant (salive, LCR, sperme..). Pour le VIH, la charge virale est utilisée comme marqueur afin de suivre la progression de la maladie et mesurer l’efficacité des traitements. Le niveau de charge virale, mais plus encore le taux de CD4, participent à la décision de traitement par les antirétroviraux. indétectable et augmentation du taux de leur CD4, – si vous travaillez, vous n’avez pas droit ou plus droit à l’AAH.
La mise en place de la Déclaration Trimestrielle de Ressources par décret a plongé de nombreuses PVVIH dans une précarité importante malgré le fait que beaucoup d’entre elles essaient de continuer à travailler. Pourtant travailler n’interdit en aucun cas de bénéficier de l’AAH.
Les politiques de restrictions budgétaires se font sur le dos des malades et des plus fragiles. Les Conseils généraux, dont dépendent les MDPH se font les complices de cette situation et font subir aux bénéficiaires de l’AAH cette restriction de leurs droits.
Le VIH reste une maladie chronique de longue durée extrêmement invalidante: où les malades sont encore fréquemment victimes de discrimination, de stigmatisation. Le vécu de la pathologie a un fort impact sur leur qualité de vie tant sur le plan social, sanitaire, affectif, sexuel et relationnel.
Act Up Sud-ouest et ACT-Up Paris exigent :
- le rétablissement sans délais de la PCH à Monsieur Sudret,
- l’arrêt de ces pratiques visant à supprimer et/ou restreindre les droits des PVVIH.
- l’attribution, le maintien et le renouvellement des droits des PVVIH (l’AAH, le Complément de Ressources, la PCH ).
— Lire le communiqué et voir les photos de l’action sur le site d’Act Up-Paris.