Cet avis est plus généralement soutenu par les personnes séronégatives, celles d’un niveau d’éducation moins élevé et par les plus jeunes répondants (18 – 20 ans) aux questions des auteurs, 79% desquels soutiennent cette position. Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ne s’identifiant pas comme gay ou bisexuel, sont également plus favorables à la pénalisation, soit les trois quart d’entre eux.
Changement
Ces chiffres peuvent paraître surprenant pour une communauté tant touchée par le VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. (En France, l’enquête Prévagay indiquait un taux de prévalence de plus de 17% chez les personnes fréquentant les lieux de convivialité homosexuels).
Ces résultats reflètent en tout cas un changement profond d’approche en ce qui concerne les méthodes de prévention. Alors que la prévention est basée depuis le début de l’épidémie sur l’idée que chaque partenaire est potentiellement séropositif et qu’il faut donc protéger chaque rapport sexuel, les séropositifs apparaissent désormais comme une menace, voire une entrave à une pratique sexuelle épanouie, et donc «nécessairement» sans protection.
> Should it be illegal for HIV-positive persons to have unprotected sex without disclosure? An examination of attitudes among US men who have sex with men and the impact of state law, Hovath KJ et al., AIDS Care, 22: 1221-28, 2010.