Le Groupe SOS et Ashoka vous donnent rendez-vous mardi 29 juin pour le 16ème AMPS: VIH/sida, quand discrimination et précarité s’en mêlent, quelles solutions pour faire évoluer les consciences. Non, le sidaSida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome. n’est pas la maladie des années 90 ! Les années 2000 ont posé de nouvelles questions, sans apporter beaucoup de réponses. Ce soir, les AMPS donnent la parole aux associations, et interpellent sur le nécessaire changement.
On a souvent souligné le fait que l’épidémie du sida était un révélateur de l’état des systèmes sociaux. Dans les pays en développement d’une façon générale et en Afrique plus particulièrement, sa forme et son intensité sont étroitement liées à la pauvreté, à l’inégalité, à la déstructuration sociale, au déracinement des personnes. Précarité croissante, système de santé remis en cause au détriment des publics les plus fragiles, contexte économique toujours défavorable, développement des génériques menacé… Au Nord comme au Sud, pour les personnes vivant avec le VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. le changement se fait attendre.
En France, 47% des personnes atteintes du VIH vivent avec moins de 760 euros par mois
Au Nord, les questions de vie quotidienne sont centrales : maintien et accès au logement et à l’emploi, assurances, isolement social, vieillissement… En France 47% des personnes atteintes du VIH vivent avec moins de 760 euros par mois et 22% n’ont pas de logement personnel. 43% des personnes séropositives en âge de travailler n’ont pas d’activité professionnelle. La lente érosion du traitement du sujet dans les médias et dans l’opinion n’arrange rien : si l’efficacité de la prévention est évidemment menacée, c’est aussi la « sérophobie » qui gagne du terrain.
Au Sud, les menaces qui pèsent sur l’accès aux traitements posent questions. Les récents accords de libre-échange Inde-Europe affectent la libre concurrence entre firmes produisant des médicaments génériques, et renforcent ces craintes. Cet événement et d’autres accentuent l’effet d’ « appel d’air » pour des malades qui cherchent à rallier notamment l’Europe, en quête d’un soutien médical qu’on ne leur fournira bien souvent pas.
Pour faire évoluer ce triste constat, les associations ont des réponses. Ce soir, les « Alter mardis : parlons solutions » les mettent en débat en présence de Eric Fleutelot, Directeur des programmes internationaux de Sidaction, Anne Guerin, Directrice d’Arcat et Jérôme Soletti, Délégué Général de la Fondation LEEM pour l’accès aux soins (Les entreprises du médicament). La rencontre sera animée par Nicolas Derche, association Le Kiosque Info sida.
> Mardi 29 juin 2010, de 19h00 à 20h30, à la Mairie du 3ème (2, rue Eugène Spuller, 75003 Paris, Métro Arts et Métiers, Temple).