Ces annonces surviennent au moment même où l’on commence à mesurer l’impact bénéfique de l’engagement de la communauté internationale en terme d’accès aux soins et aux traitements, comme le faisait récemment l’OMS dans son rapport de situation (PDF, 1Mo). MSF se demande donc si les États ont décidé de «punir les succès» rencontrés récemment dans la lutte contre le sidaSida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome.
Les auteurs appuient leur argumentation sur l’expérience des programmes de prise en charge mis en place par MSF, en Afrique du sud, au Malawi et en Ouganda notamment, pour démontrer que la réduction des budgets compromet le passage à l’échelle amorcé.
A ceux qui suggèrent de déplacer les fonds consacrés jusqu’ici au sida vers d’autres priorités de santé, MSF répond que l’un ne doit pas se faire au détriment de l’autre.
A ceux qui craignent que l’importance accordée au sida ces dernières années ait monopolisé les efforts de santé publique, le rapport répond, statistiques à l’appui, que les programmes d’accès aux ARV ont non seulement sauvé la vie de nombreuses personnes séropositives et limité l’apparition de nouveaux cas, mais aussi favorisé la baisse de la mortalité en général des enfants commes des adultes, entrainé une baisse significative des nouveaux cas de tuberculose, encouragé l’accès aux soins, à la vaccination et au traitements des ISTIST Infections sexuellement transmissibles. et contribué à l’amélioration des systèmes de santé.
Le rapport se termine par une série de recommandations adressées au Fonds mondial et au PEPFAR mais aussi à la Banque Mondiale, à la Commission Européenne, à Unitaid et aux gouvernements nationaux, dont les budgets dédiés au VIH/sida subissent tous les répercussions de la crise. Recommandations réparties suivant trois objectifs principaux :
– poursuivre et augmenter les financements de la communauté internationale et maintenir l’engagement pour l’accès universel aux soins et aux traitements;
– faire en sorte que les malades aient accès aux traitements et aux protocoles reconnus comme les plus efficaces où qu’ils soient;
– s’assurer que les prix des médicaments et des réactifs restent abordables pour les pays les plus pauvres.
> Lire la page consacrée au rapport sur le site de MSF France.
> Lire l’article d’IRINnews