Jusqu’à 1/3 des infections au VIH parmi les hommes gays européens proviennent d’un autre pays que le leur (Gus Cairns)

Cet article est un extrait en provenance du site www.aidsmap.com et fait l’objet d’un accord de diffusion. Article original et complet : « Up to a third of HIV infections in European gay men may have come from another country » (lire sur Aidsmap)

Auteur : Gus Cairns (AIDSMAP)
Traduction : Vincent Leclerc

Cela est notamment le cas parmi les hommes gays chez qui plus d’un tiers (31%) des personnes appartenant à un « cluster » viral étaient connectées à au moins une autre personne diagnostiquée dans un autre pays. Ce qui est en contraste avec les 14% trouvés chez les personnes hétérosexuelles appartenant à des clusters. Ceci indique une mobilité moins importante.

Les personnes ayant été récemment infectées et les personnes avec un sous-type B du VIH-1 avaient également une plus grande probabilité d’appartenir à un cluster, signe d’infections transfrontalières. Pour autant ce phénomène sont davantage associés avec le fait d’être gay qui est un facteur significatif associé avec la probabilité d’appartenir à un cluster international.

Dans la mesure où 2/3 des « clusters » comprenaient seulement deux personnes, cela indique qu’une proportion importante des Européens diagnostiqués au VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. particulièrement chez les gays, ont contracté le virus à l’étranger, où par une personne venue de l’étranger. Cette étude phylogénétique montre que des pratiques sexuelles à risque parmi les hommes gays voyageant à l’étranger, comme déjà montré par de larges études européennes, résulte en effet à des transmissions du VIH transfrontalières.

Pour autant – comme souligné par les chercheurs, le fait qu’une majorité des infections connectées, notamment parmi les hétérosexuels et les personnes ayant un sous-type différent du sous-type B, provient de clusters infranationaux, indique également la nécessité de questionner l’hypothèse selon laquelle l’immigration en provenance de pays à forte prévalence est le principal contributeur de la dynamique épidémiologique chez les hétérosexuels.

Commentaire (V. Leclercq)

Cette étude invite les acteurs de prévention à renforcer leurs interventions auprès des gays européens mobiles géographiquement, à l’image des personnes fréquentant la scène gay européenne (grandes capitales, stations balnéaires identifiées). Et ainsi de s’assurer de l’accessibilité d’une offre de prévention, incluant notamment la mise à disposition de matériel et l’accès facilité à un traitement post-exposition pour les locaux comme pour les touristes.

Références

Frentz D et al. Limited cross-border infections in patients newly diagnosed with HIV in Europe. Retrovirology 10(36), 2013.

Fernández-Dávila P et al. Mobile men who have sex with men: an exploration in European residents of sexual risk taking while travelling abroad. 19th International AIDS Conference, Washington, abstract THPE373, 2012.

Cet article est un extrait en provenance du site www.aidsmap.com et fait l’objet d’un accord de diffusion. Article original et complet : « Up to a third of HIV infections in European gay men may have come from another country » (lire sur Aidsmap)

Auteur : Gus Cairns (AIDSMAP)
Traduction : Vincent Leclercq (association AIDES)