Indétectable = intransmissible : l’avis suisse a 4 ans

A l’époque, on avait parlé de pavé dans la mare. Avec le recul, c’était une petite bombe. L’avis suisse sur l’effet préventif des traitements (charge virale indétectable = quasi suppression du risque de transmission) vient de fêter ses quatre ans. L’occasion de revenir sur l’accumulation d’éléments qui a fait d’une déclaration polémique une évidence scientifique.

30 janvier 2008 : le pavé dans la mare
L’étincelle qui allait mettre le feu aux poudres a eu lieu dans une obscure publication, le « Bulletin des médecins suisses ». Un avis (téléchargeable ici) à l’usage des médecins donc. Mais popularisé par le professeur genevois Bernard Hirschel, avant sa publication, en décembre 2007. Titre volontairement provocateur : « Les personnes séropositives ne souffrant d’aucune autre MST et suivant un traitement antirétroviral efficace, ne transmettent pas le VIH par voie sexuelle ». Embarras chez les chercheurs, les médecins et les acteurs de prévention (sur le mode : « Comment gérer ce message complexe ? »). Double révolution pour les personnes : l’espoir de pouvoir ne plus être considéré – ni de se considérer – comme une bombe virale ; la possibilité s’ouvrant de choisir une méthode préventive adaptée à ses besoins. Ces déclarations définissaient trois critères pour un risque estimé comme étant inférieur à 1 sur 100 000 : une charge virale indétectable depuis 6 mois, une observance parfaite, et l’absence d’IST. Des critères considérés comme « prudents » et « conservateurs » par Bernard Hirschel lui-même.

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