Le patient avait plus de 65 ans et souffrait de problèmes médicaux sous-jacents. Il a contracté le H5N1 après avoir été exposé à une combinaison d’oiseaux sauvages et d’oiseaux de basse-cour non commerciaux. Ce patient reste le seul cas humain de H5N1 en Louisiane. Souffrant d’une affection respiratoire, il était en « état critique », avaient rapporté les autorités sanitaires en décembre 2024, au moment de la médiatisation de son hospitalisation.
L’enquête de santé publique réalisée « n’a pas permis d’identifier d’autres cas de H5N1 ni de preuve de transmission de personne à personne. Ce patient reste le seul cas humain de H5N1 en Louisiane », précise le ministère de la Santé de l’État. Il estime que le risque présenté par la grippe aviaire pour le grand public reste « faible » : « Les personnes qui travaillent avec des oiseaux, des volailles ou des vaches, ou qui sont exposées à ces animaux dans le cadre de leurs loisirs » courant « un risque plus élevé ». Les autorités appellent la population à se protéger en évitant les sources d’exposition, soit tout contact direct avec les oiseaux sauvages et les autres animaux infectés ou suspectés d’être infectés par le virus de la grippe aviaire.
Surveillance génomique
Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont procédé au séquençage d’échantillons du virus prélevés sur le patient de Louisiane. Ils ont comparé les séquences avec celles de vaches laitières, d’oiseaux sauvages et de volailles infectés par le virus H5N1 dans diverses régions des États-Unis.
Le patient de Louisiane était infecté par le génotype D1.1 du virus H5N1, différent du génotype B3.13, largement répandu, qui a provoqué des épidémies de H5N1 chez des vaches laitières, des volailles et d’autres animaux et qui a été associé à des cas humains sporadiques aux États-Unis, selon les CDC. À Vancouver, une jeune fille de 13 ans est hospitalisée et selon les centres de contrôle des maladies de Colombie-Britannique, elle partage l’une des trois mutations génétiques identifiées dans le cas du patient américain.
La grippe aviaire A (H5N1) est apparue pour la première fois en 1996, mais, depuis 2020, le nombre des foyers chez les oiseaux a explosé et un nombre croissant d’espèces de mammifères ont été touchées. Les experts craignent qu’une forte circulation du virus facilite une mutation lui permettant de se transmettre d’un humain à un autre. L’OMS surveille la grippe aviaire avec intérêt ; soixante-douze cas de grippe aviaire chez l’homme ont été recensés en 2024.
Un premier mort au Cambodge en 2025
Le ministre de la Santé cambodgien a annoncé la mort d’un homme de 28 ans, hospitalisé pour une grippe aviaire. Cet habitant de la province de Kampong Cham est décédé le 9 janvier. Il avait consommé du poulet contaminé, selon le ministère. « Le patient était dans un état critique avec de la fièvre, de la toux et des difficultés respiratoires ». Au moins trois personnes, dont une fillette de deux ans, sont mortes de la grippe aviaire au Cambodge en 2023, et un garçon de neuf ans a succombé à la maladie en 2024.