Il s’agit de mieux connaître la consommation récréative du cannabis, pour fournir des bases objectives à une éventuelle modification législative. Ces essais pourront être menés durant cinq ans maximum et ne pourront concerner les mineurs, les femmes enceintes, les personnes souffrant de troubles psychiques.
Un participant ne pourra pas se procurer plus de 10 grammes de THC pur par mois (avec un taux maximum de 20 % de THC. Le prix sera fixé sur la base de celui du marché, en tenant compte de la teneur
en principe actif et du marché noir local.
Un tiers de la population de plus de 15 ans a déjà expérimenté le cannabis en Suisse, près de 200 000 personnes en fument chaque mois. Des produits à base de CBD sont disponibles dans plusieurs cantons. Mais le cannabis contenant plus d’1 % de THC est interdit, une amende de 100 francs suisses condamne les infractions.
Ce projet divise l’opinion publique : le ministre de la santé Alain Berset a souligné qu’« il ne s’agit pas de remettre en question l’interdiction du cannabis ». Mais si l’expérience est concluante, c’est cette direction qui séduira les partisans de la libéralisation des drogues.