Face au mpox, efficacité et limites du vaccin contre la variole 

L’épidémiologie de l’infection par le mpox montre clairement une augmentation régulière avec une explosion du nombre de cas en 2022, dans des pays auparavant épargnés par l’infection. S’il a fait preuve de son efficacité face à ce virus, le vaccin anti-variolique MVA-BN présente plusieurs faiblesses. Le Pr Jean-Daniel Lelièvre fait le point pour Vih.org.

Premièrement, la protection induite par le vaccin MVA-BN semble de courte durée: moins de 2 ans selon les critères immunologiques, plus courte encore si on prend en compte que 30% des sujets infectés récemment dans le Val de Loire avait reçu un schéma vaccinal considéré comme complet 6 mois auparavant; des données non confirmées par d’autres régions.

Deuxièmement, sa délivrance par un seul producteur à l’échelle mondiale rendant sa disponibilité rapide et à large échelle complexe.

Au premier plan se trouve une vue en coupe de la version enveloppée extracellulaire du virion mpox. Ici, il est montré en liaison avec les glycosaminoglycanes (GAG ou mucopolysaccharides). Celles-ci sont représentées par des projections de plumes intégrées dans la bicouche lipidique d'une cellule hôte humaine. Au sein de l’hôte humain se trouvent des protéines et de petites molécules représentées en bleu vert. L'enveloppe externe du mpox se lie aux GAG et fusionne plus tard avec la membrane de l'hôte humain. Le virion mature pénètre ensuite dans la cellule hôte humaine. Le virion mature est parsemé de structures protéiques tubulaires et d’autres protéines virales représentées en rouge. Au-dessous de cette couche se trouve la couche palissade qui entoure la nucléocapside qui renferme l'ADN double brin du virus mpox. On voit à l'arrière-plan des virions mpox enveloppés. Crédit : NIAID.
Au premier plan se trouve une vue en coupe de la version enveloppée extracellulaire du virion mpox. Ici, il est montré en liaison avec les glycosaminoglycanes (GAG ou mucopolysaccharides). Celles-ci sont représentées par des projections de plumes intégrées dans la bicouche lipidique d’une cellule hôte humaine. Au sein de l’hôte humain se trouvent des protéines et de petites molécules représentées en bleu vert. L’enveloppe externe du mpox se lie aux GAG et fusionne plus tard avec la membrane de l’hôte humain. Le virion mature pénètre ensuite dans la cellule hôte humaine. Le virion mature est parsemé de structures protéiques tubulaires et d’autres protéines virales représentées en rouge. Au-dessous de cette couche se trouve la couche palissade qui entoure la nucléocapside qui renferme l’ADN double brin du virus mpox. On voit à l’arrière-plan des virions mpox enveloppés. Crédit: NIAID.

La saison des fiertés LGBTQIA+ 2023 n’a été associée à aucune poussée majeure de mpox mais la précédente épidémie est possiblement trop proche. 

Afin de prévenir la survenue de nouvelles bouffées épidémiques il semble indispensable de maintenir la surveillance dans les populations cibles, de maintenir le niveau d’immunité  au sein de celles-ci en mettant en place des stratégies permettant :