Gilead annonce des résultats issus d’études évaluant les protocoles à base de sofosbuvir chez les patients présentant des hépatites c chroniques de génotypes 2 à 5

Des taux de guérison élevés observés pour un large éventail de génotypes.

Vienne, Autriche – le 23 avril 2015 – Gilead Sciences, Inc. (Nasdaq : GILD) a annoncé aujourd’hui les résultats de deux études évaluant l’innocuité et l’efficacité des utilisations expérimentales des protocoles à base de sofosbuvir chez des patients présentant une infection chronique par le virus de l’hépatite C (VHC) de génotypes 2, 3, 4 et 5. Les résultats de l’étude BOSON portant sur Sovaldi® (sofosbuvir 400 mg) en association avec la ribavirine (RBV) ou avec l’interféron pégylé (PEG)/RBV ont montré des taux de guérison élevés chez tous les patients présentant les génotypes 2 et 3. Par ailleurs, des résultats issus d’une étude de phase II montrent l’innocuité et l’efficacité d’Harvoni® (lédipasvir 90 mg/sofosbuvir 400 mg) chez les patients présentant une infection par le virus de génotype 4 ou 5. Les données issues de ces deux études seront présentées lors de séances orales au 50e congrès annuel de l’European Association for the Study of the Liver (The International Liver Congress™ 2015) qui aura lieu à Vienne, en Autriche.

Sovaldi et Harvoni sont tous deux autorisés aux États-Unis pour le traitement de l’infection chronique par le VHC. Sovaldi est utilisé en association avec d’autres agents et son efficacité a été établie chez les patients présentant les génotypes 1 à 4. Harvoni est indiqué chez les patients présentant le génotype 1.

L’étude BOSON (GS-US-334-0153, n°LB05), une étude randomisée de phase III portant sur 592 patients, a évalué l’innocuité et l’efficacité de l’association Sovaldi plus RBV pendant 16 ou 24 semaines, par rapport à l’association Sovaldi plus PEG/RBV pendant 12 semaines, chez des patients naïfs de traitement ou déjà traités présentant le génotype 3 avec ou sans cirrhose, ainsi que chez des patients déjà traités présentant le génotype 2 et une cirrhose. Trente-sept pour cent des participants à l’étude présentaient une cirrhose.

Parmi les patients présentant le génotype 3, les taux de réponse virologique soutenue 12 semaines après le traitement (RVS12) étaient plus élevés chez les patients recevant Sovaldi plus PEG/RBV pendant 12 semaines (93 %, n=168/181) que chez ceux recevant Sovaldi plus RBV pendant 24 semaines (84 %, n=153/182) ou pendant 16 semaines (71 %, n=128/181). Les patients déjà traités présentant le génotype 3, souffrant d’une cirrhose et recevant Sovaldi plus PEG/RBV ont montré des taux de RVS12 de 86 % (30/35).

Les patients présentant le génotype 2 ont également montré des taux élevés de RVS12 dans tous les bras de traitement. Les taux de RVS12 chez les patients recevant Sovaldi plus PEG/RBV étaient de 94 % (15/16), et ils étaient de 100 % (17/17) et de 87 % (13/15) chez ceux recevant Sovaldi plus RBV pendant respectivement 24 et 16 semaines.

Les associations Sovaldi plus PEG/RBV et Sovaldi plus RBV étaient bien tolérées. Les événements indésirables les plus fréquents dans cette étude étaient la fatigue, les céphalées, l’insomnie et les nausées. En tout, six patients (1 %) ont arrêté le traitement en raison d’événements indésirables. L’un d’entre eux était traité par Sovaldi plus PEG/RBV.

« Il reste difficile d’obtenir une réponse virologique avec le génotype 3 et celui-ci est l’un des génotypes les plus fréquents dans le monde, avec une prévalencePrévalence Nombre de personnes atteintes par une infection ou autre maladie donnée dans une population déterminée. plus élevée en Europe et en Asie », a déclaré le Dr Graham R. Foster, membre du Collège royal de médecine et professeur d’hépatologie, unité d’hépatologie, Université Queen Mary de Londres, Barts Health (Londres, Royaume-Uni). « Ces résultats sont convaincants, car ils représentent les taux de guérison les plus élevés observés à ce jour dans un essai clinique de phase III chez les patients déjà traités présentant le génotype 3 et une cirrhose. »

Dans une étude ouverte séparée de phase II portant sur Harvoni et menée en France (étude GS-US-337-1119, O056), les résultats ont montré des taux élevés de RVS aussi bien chez les patients naïfs de traitement que chez ceux déjà traités et souffrant d’une infection chronique par le VHC de génotype 4 ou 5. 50 % de ces patients présentaient une cirrhose.

Quatre-vingt-treize pour cent des patients présentant le génotype 4 (41/44) et 95 % des patients présentant le génotype 5 (39/41) ont atteint la RVS12. Les taux de réponse étaient similaires chez les patients naïfs de traitement et chez ceux déjà traités, et ce indépendamment de la présence ou non d’une cirrhose.

Les événements indésirables les plus fréquents (touchant plus de 10 % des patients) étaient l’asthénie, les céphalées et la fatigue. La plupart des événements indésirables étaient légers ou modérés, et aucun n’a entraîné un arrêt du traitement. Aucune anomalie biologique clinique de grade 3 ou 4 n’a été observée.

« Les génotypes 4 et 5 du VHC sont moins prévalents que les autres génotypes et n’ont, par conséquent, pas été étroitement étudiés », a déclaré le Dr Armand Abergel du service d’hépatologie et de gastro-entérologie du centre hospitalier universitaire-Estaing, Université d’Auvergne (Clermont-Ferrand, France). « Ces données fournissent une preuve importante que le protocole Harvoni entièrement oral et sans ribavirine est à la fois sûr et efficace pour de nombreux patients présentant le génotype 4 ou le génotype 5, et ce quelle que soit leur expérience thérapeutique antérieure. »

L’innocuité et l’efficacité de ces utilisations expérimentales d’Harvoni et de Sovaldi n’ont pas été établies.