Swaps 83 – 84 : 20 ans

La revue

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Oui, Swaps fête aujourd’hui ses 20 ans. Vingt ans de réduction des risques (RdR), mais aussi d’échec de la guerre à la drogue, 20 ans de réponse pénale et d’ambiguïtés persistantes vis-à-vis de la RdR, 20 ans d’attente de la légalisation du cannabis et de la réforme de la loi de 1970, 20 ans de soins dans tous ses aspects pluridisciplinaires.
Swaps a accompagné tous ces combats et avant tout celui de la RdR pour la reconnaissance des besoins et des droits des usagers de drogues. Pendant 20 ans nous avons essayé d’analyser les transformations des usages et de rendre compte des interventions associatives et médicales. 

Fort de son comité de rédaction soudé, à la fois permanent et renouvelé, qui nourrit la réflexion de la revue et apporte son expérience professionnelle pluridisciplinaire. Avec le souvenir intact de ceux qui nous ont quittés trop tôt : Éric Malapert, Jimmy Kempfer, Philippe Périn.

Fort de son indépendance malgré la baisse des subventions publiques mais avec le soutien d’un laboratoire engagé dans la substitution aux opiacés: Schering puis Reckitt-Benckiser, aujourd’hui Indivior, rejoint par Gilead.

Fort de son adossement à vih.org qui porte l’ancrage dans l’évolution des connaissances scientifiques et qui publie l’intégralité de la revue Swaps sur le Web.
Si 1996 est la naissance de Swaps, c’est aussi l’année du lancement de la buprénorphine haut dosage (BHD), c’est l’arrivée des trithérapies anti-VIH, deux révolutions qui ont changé l’avenir des usagers de drogues. Les chantiers ouverts depuis 1996 sont loin d’être achevés et nous sommes tout aussi convaincus qu’au premier jour, qu’un point de vue critique sur un problème de société et de santé publique majeur reste une priorité. Swaps se propose de continuer ses missions d’analyse de la RdR dans toutes ses dimensions et de diffusion des innovations. Qu’il s’agisse d’innovation en termes de politiques publiques, d’éducation des usagers, ou de traitements.

Dans ce numéro 20 ans, nous avons voulu aussi, au-delà du constat de l’histoire, donner une parole libre sous forme de trois questions à différents acteurs de la RdR ou de la société civile questionnant leur vision des 20 ans à venir et leurs regrets pour les 20 ans passés.