E-cigarette — Quel avenir pour le vaporisateur personnel de nicotine?

L’utilisation du vaporisateur personnel (VP) de nicotine, appelé plus couramment cigarette électronique ou e-cigarette, a pris une ampleur inattendue. 

Comme l’a montré récemment l’enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), entre 8 et 9 millions de Français l’auraient déjà essayé et 1 à 2 millions l’utiliseraient quotidiennement.

Malheureusement, les autorités sanitaires et les gouvernements proposent de l’encadrer trop sévèrement. En Europe, la Directive sur les produits du tabac qui vient d’être adoptée propose de limiter la concentration en nicotine des liquides à 20 mg/ml (une dose trop faible pour environ 25% des fumeurs), d’exclure la plupart des vaporisateurs actuels (réservoir de 2 ml maximum) et d’introduire des standards proches de l’industrie pharmaceutique (déposer un dossier qui ressemble à une autorisation de mise sur le marché [AMM]).

De même, aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) propose une réglementation qui est dénoncée par nombre d’experts comme trop contraignante (voir le site de l’AIDUCE).

Si ces réglementations sont mises en œuvre, cela se traduira pour les fumeurs les plus dépendants par un fort risque de retourner vers la cigarette, ou de ne jamais la quitter. Pour l’instant, en France, la situation n’est pas la pire, et l’Office français pour la prévention du tabagisme (OFT) vient même de publier des recommandations à destination des professionnels de santé (voir mon post du 30 avril).