D’après Spinner C et al., abstr. 126, actualisé.

Cette étude de phase IIa randomisée, en double insu, a évalué contre placebo l’efficacité, la tolérance et la pharmacocinétique du GSK’254 administré en monothérapie et en une fois par jour, avec un repas à teneur en graisses modérées, chez des adultes naïfs de traitement et infectés par le VIH-1.
Dans la première partie (n = 14), les patients ont reçu GSK’254 à la dose de 10 ou 200 mg pendant 10 jours. Dans la seconde partie (n = 20), les patients ont reçu GSK’254 à la dose de 40, 80 ou 140 mg pendant 7 jours, afin de diminuer le risque de survenue de la résistance. Le critère d’évaluation primaire était la variation maximale de la charge virale à partir de J1. Les critères d’évaluation secondaires étaient la tolérance et la pharmacocinétique.
Sur les 34 patients qui ont reçu GSK’254 (n = 6/dose) ou placebo (n = 4), 94 % étaient des hommes ; la moyenne d’âge était de 31,8 ans. La charge virale moyenne à l’inclusion était de 4,57 log10 cp/mL. La diminution de la charge virale sous GSK’254 variait de −0,36 à −2,01 ; les baisses les plus importantes étant observées avec les doses de 200 et 140 mg, respectivement (tableau). Les résultats pharmacocinétiques montraient une relation dose-efficacité (figure).


Dans la première partie de l’essai, 4 des 6 patients du groupe de 200 mg ont développé une résistance avec la sélection à J11 de la mutation A364V. En revanche, sous une monothérapie plus courte, aucune résistance n’a été observée dans la deuxième partie. Des effets indésirables légers à modérés ont été observés chez 65 % des patients sans conduire à l’arrêt du traitement. Deux effets indésirables graves, non liés au traitement (cardiomyopathie congestive et abcès anal), ont été rapportés.
La tolérance satisfaisante et la relation dose-efficacité de cette étude confortent l’étude de phase IIb en cours.
Cet article a été publié initialement dans le e-journal de « La Lettre de l’infectiologue » couvrant la conférence, nous le reproduisons ici avec leur aimable autorisation.