Vih.org et son association éditrice PISTES apporte tout son soutien aux familles, aux proches des victimes de cette attaque homophobe et espère que nous trouverons, ensemble, la force de résister et répondre à la folie meurtrière.
Comme le dit Didier Lestrade, militant historique de la lutte contre le sida et co-fondateur d’Act Up-Paris dans un des premiers articles publiés après la fussillade :
La pire conséquence de la tuerie qui a fait au moins 50 morts serait une manipulation de la question gay par les droites extrêmes. (…)
La seconde réponse, c’est celle de Gregg Gonsalves, un des anciens d’Act Up, celle de dire tout de suite que cette affaire va diviser encore plus les gays des musulmans et qu’il le refuse. «Not in my name», dit-il. (…)
Heureusement, certains leaders LGBT, ceux qui sont encore crédibles, marqueront comme lui une ligne sur le sol qui dira: à partir de là, c’est une instrumentalisation de la droite, de Trump, du FN en France pour attirer certains gays vers des partis extrêmes qui utilisent leur colère face à l’immigration et qui n’ont plus peur d’exprimer leur racisme.
La lutte contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie sont au coeur de la lutte contre le VIH/sida et la réponse à l’épidémie, y compris quand il s’agit de lutter contre une haine intériorisée (le meurtrier fréquentait le lieu depuis 3 ans). L’intolérance, la violence, —qui s’expriment trop souvent d’abord par des mots— sont autant de véhicules que le VIH utilise depuis plus de 30 ans pour atteindre et détruire nos vies. Nous continuerons de nous battre, ensemble, pour voir la fin des discriminations envers les communautés LGBT et la fin de l’épidémie VIH.