Ian McGowan (University of Pittsburgh) a présenté une forme galéniquement modifiée de gel rectal à base de tenofovir, une recherche issue du Microbicide Trials Network (MTN). Cette nouvelle formulation, contient tout simplement moins de glycerine, substance qui rappellera des souvenirs précis à tou(te)s les constipée(e)s du monde.
Il est vrai les premiers essais de tolérance du gel rectal chez les MSM, que l’on découvrit à la conférence de Vienne puis à la CROICROI «Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections», la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes annuelle où sont présentés les dernières et plus importantes décision scientifiques dans le champs de la recherche sur le VIH. 2011 avaient surtout montré une certaine intolérance, avec 56 % d’effets secondaires digestifs, notamment rectaux.
Tel était le cas dans l’essai initial (RMP-02/MTN-006) avec ce gel initialement développé pour un usage vaginal. L’essai MTN-007 présenté à Seattle (# 34 LB) utilisait donc une forme de gel rectal appauvrie en glycérine et a été mené chez 65 volontaires, répartis en 4 groupes recevant soit le gel de tenofovir à 1% , soit un gel placeboPlacebo Substance inerte, sans activité pharmacologique, ayant la même apparence que le produit auquel on souhaite le comparer. (NDR rien à voir avec le groupe de rock alternatif formé en 1994 à Londres par Brian Molko et Stefan Olsdal.) (HEC), un gel de nonoxynol-9, microbicide «old fashion» dont on sait les effets irritants ou pas de gel du tout.
Le profil de tolérance est bien meilleur avec cette forme de gel pauvre en glycérine. Autre particularité de l’essai: il concernait 45 hommes et 20 femmes. On notera au passage la pauvreté des données concernant les rapports anaux entre hommes et femmes dans le nouveau paradigme de prévention VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. On se souvient par exemple que dans l’étude CAPRISA 04 de gel vaginal en Afrique on observait 4 % de rapports anaux. Pas de résultats sur ce sous groupe qui devrait logiquement échapper a l’effet protecteur d’un gel… vaginal. Mais qui parle de la sodomie hétérosexuelle…