Financements — Michel Kazatchkine reconduit à la tête du Fonds mondial

Ce n’est pas vraiment une surprise. Le Pr Michel Kazatchkine a été reconduit à la tête du Fonds mondial, l’organisme financeur le plus puissant pour les trois maladies: sida, paludisme et tuberculose.

Ce n’est pas vraiment une surprise. Le Pr Michel Kazatchkine a été reconduit à la tête du Fonds mondial, l’organisme financeur le plus puissant pour les trois maladies: sidaSida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome. paludisme et tuberculose.

Cet article a été précédemment publié sur Yagg.com.

Élu pour la première fois en février 2007, le Pr Kazatchkine, qui dirigeait auparavant l’Agence nationale de recherches sur le sida, n’a pas démérité au Fonds mondial. Malgré une crise financière sans précédent, il a réussi à maintenir à un niveau élevé les financements du Fonds.

Mais la dernière réunion des pays donateurs, à New York, en octobre dernier, n’a pas permis de réunir les 20 milliards de dollars (15,4 milliards d’euros) nécessaires à la poursuite des programmes de prise en charge et de prévention. Pour les associations françaises (Act Up-Paris  Aides, Coalition Plus, Sidaction, Solidarité sida), le compte n’y est pas: «9 milliards sont déjà gagés pour continuer à alimenter les programmes de traitements et de prévention déjà lancés (…). Il ne reste donc que moins de 3 milliards de dollars – soit moins d’un milliard par an sur 2011-2013 – pour espérer prendre en charge davantage de malades. Cela constitue une décélération de 2/3 par rapport au rythme de financement actuel.»

Les pays riches, qui s’étaient engagés en 2001 à garantir l’accès universel au traitement contre le VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. en 2010, n’ont pas tenu leur promesse puisque les deux tiers des besoins ne sont pas couverts. Les trois prochaines années risquent d’être encore plus difficiles dans de nombreux pays et pour son deuxième mandat, Michel Kazatchkine a du pain sur la planche.