L’essai a évalué si un traitement simplifié par une monothérapie de darunavir, «boosté» par ritonavir permet une efficacité similaire à la poursuite d’une trithérapie comportant deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (NRTIs) associés au darunavir.
Après 48 semaines de suivi, on observe du succès virologique de 94% dans le bras «monothérapie» par rapport à 99% dans le bras «trithérapie», soit une équivalence des deux traitements. L’étude concernait 225 patients en succès virologique, c’est-à-dire avec une charge virale inférieure à 400 copies/mL pendant au moins dix-huit mois et à 50 copies /ml.
Moins chère et moins toxique
Les avantages d’une monothérapie sur une multithérapie sont multiples. Outre la minimisation des effets indésirables et de la toxicité potentielle, l’intérêt en termes de coût se révélerait également particulièrement attrayant, en particulier pour les pays du Sud.
Une seule classe d’inhibiteurs du virus, les inhibiteurs de la protéase virale, permet d’envisager ce type de stratégies. Plusieurs essais de monothérapie utilisant le lopinavir «boosté» ont suggéré l’efficacité de cette démarche.
Comme le rappelle cet article sur le site d’Actions Traitements, Le darunavir sur les traces du lopinavir, l’essai MONARK (entre autres) comparait déjà une monothérapie de lopinavir/ritonavir (Kaletra®) et une trithérapie classique chez les sujets naïfs de traitements.
La fiche de l’essai est disponible sur le site de l’ANRS (PDF, 68,7 Ko).