Belgique: Bientôt un test VIH obligatoire pour les auteurs présumés de viol?

Les auteurs présumés de viol pourraient dans le futur être obligés de se prêter à un test sanguin, destiné à établir s'il sont porteurs ou non du VIH ou d'une maladie contagieuse grave telle que l'hépatite B ou C, ressort-il d'une proposition de loi approuvée mercredi en première lecture par la commission de la justice de la Chambre. A l'heure actuelle, les suspects refusent souvent de se prêter à un dépistage du VIH et d'autres affections, ce qui crée une incertitude dans le chef de la victime et engendre des coûts pour la sécurité sociale, soulignent les auteurs du texte. Environ 12 000 dossiers d'attentat à la pudeur ou de viol ont été ouverts en 2012, d'après des statistiques des parquets. Les victimes subissent des dommages d'ordre moral, mais souvent également des lésions physiques graves. Elles risquent par ailleurs d'être contaminées par une affection virale telle que le VIH, un risque pouvant aller jusqu'à une chance sur 100. "Ces victimes doivent être traitées préventivement, notamment avec des inhibiteurs du sida. Mais ces médications peuvent avoir des effets secondaires importants et représentent un coût pouvant atteindre 1100 euros par mois, ce qui fait gonfler les coûts de la sécurité sociale", a expliqué la députée Carina Van Cauter (Open Vld), à l'origine de cette proposition. Ce sont principalement les faits de violence sexuelle qui sont visés par ce texte, mais certaines autres formes de violence peuvent également être concernées, par exemple un agent de police mordu par une personne arrêtée ou un toxicomane qui piquerait un médecin urgentiste avec l'aiguille d'une seringue. La proposition doit encore passer en seconde lecture devant la commission et en session plénière.