Remous autour de la «naloxone par voie nasale» au colloque ATHS de Biarritz

Qu’est-ce qui coince avec la naloxone ? Cet antagoniste aux opiacés permet de sauver des personnes qui font une overdose et commence à montrer son intérêt aux États-Unis dans le contexte de la crise des opioïdes, comme l’a montré Sandra Comer (Columbia University, New York)à Biarritz. En France, une stratégie de prévention des surdoses d’opioïdes a été présentée fin juillet par leministère de la Santé, qui décline 5 objectifs et 18 actions, pour notamment « assurer une diffusion large de la naloxone prête à l’emploi ». Sur le terrain, comme l’a montré un atelier du colloque ATHS, ça patine.

Contraintes et tactiques dans le développement de l’accès à la réduction des risques en «milieu rural»: l’exemple des microstructures

Les acteurs associatifs tentent de répondre aux besoins des usagers de drogues des communes périurbaines et rurales restés dans l’ombre des politiques publiques en créant progressivement des microstructures au plus proche de leurs lieux de vie, mais elles font face à des réticences à la fois politiques et des usagers eux-mêmes. Comment se faire accepter et garantir la pérennité?

Réduction des risques: volume mort et filtration, état des lieux

Dans les années 1980, la réduction des risques (RdR) est née en réponse aux risques de transmission du VIH/sida chez les usagers héroïnomanes: sa conception doit aujourd’hui être largement renouvelée. En effet, l’évolution des pratiques des usagers de drogues, celle des produits consommés et des connaissances scientifiques imposent de revoir la nature des outils de RdR distribués pour en améliorer la qualité et l’efficacité. Il s’agit de prendre en compte les risques d’infection par le virus de l’hépatite C, mais aussi les risques infectieux liés aux bactéries, aux champignons, dont les levures, ou encore ceux liés aux excipients présents dans des médicaments injectés.