Les relations sexuelles concomitantes comme moteur du VIH en Afrique : la fin d’une idée reçue ?

L’affirmation que les relations sexuelles concomitantes jouent un rôle clef dans la propagation du VIH en Afrique subsaharienne a pris une place centrale dans les discussions sur le VIH/sida en Afrique au cours de la dernière décennie. Il a été démontré à Vienne qu’elle ne tient pas.

Transmission de virus résistants: la recherche progresse… à petit pas

L’atelier sur la transmission du VIH était organisé pour la cinquième fois en marge de la conférence de Vienne, les 15 et 16 juillet 2010. Il n’est pas rare de retrouver les participants de l’atelier sur les mêmes thèmes dans les sessions de la grande conférence qui suit. Bon nombre de grandes questions soulevées dans les éditions précédentes sont actuellement plutôt en attente de résultats de recherches en cours, comme l’usage des traitements en prévention de la transmission. D’autres thématiques, comme la transmission de virus résistants, progressent à plus petits pas mais plus régulièrement.

Activation immunitaire généralisée et infection VIH

A Vienne, le rôle délétère et central de l’activation immunitaire généralisée et de l’inflammation chronique au cours de l’infection par VIH a été au centre des discussions. Des approches nouvelles pour contrer la réplication virale et les cibler directement, à travers de nouvelles molécules, commencent à voir le jour.

Persistance du VIH et réservoirs viraux

Grâce aux antirétroviraux, les patients infectés par le VIH maintiennent leur charge virale au-dessous du seuil de détection. Cepen­dant, malgré leur efficacité, même les antirétroviraux les plus puissants ne peuvent éliminer complètement le virus, car il reste à l’état latent dans certaines cellules : c’est le réservoir viral. On en sait désormais un peu plus sur son rôle.