La crise sanitaire, booster du Plan crack? Chroniques de la RDR en temps de «guerre»

Issue de Médecins du Monde, l’association Gaia gère la salle de consommation à moindre risque parisienne près de la gare du Nord, ainsi qu’un Csapa et un Caarud dont les interventions sont basées sur le travail en unités mobiles auprès des usagers les plus précaires de la capitale. La crise du Covid-19 a permis de gérer en urgence les besoins de ces usagers.

Mijaos, Phase, deux dispositifs pour des crackers actifs

Les usagers de crack ont mauvaise réputation. Dès lors qu’on leur colle cette étiquette, il est encore plus difficile pour eux d’accéder à des dispositifs d’hébergement dont ils devraient pourtant bénéficier. Cette étiquette de « cracker », comme avant elle celle de « toxicomane », recouvre des réalités bien différentes. On y trouve des personnes dont les problématiques personnelles et sociales conjuguent plusieurs facteurs d’exclusion : manque d’appuis, absence de droits, altération de la santé, somatique et mentale, non  traitée, etc. Pour répondre au moins partiellement à ces besoins, l’association Aurore a développé deux actions spécifiques : l’une appuyée sur un dispositif existant, Mijaos1Milieu de jour d’accompagnement et d’orientation santé, l’autre, Phase2Pour un hébergement et un accès aux soins ensemble, développée en partenariat avec le Csapa La Terrasse, leur point commun étant l’hébergement d’usagers de drogues actifs, en particulier ceux fréquentant le nord-est parisien.

Estimation du nombre d’usagers de crack en France métropolitaine

Même si la consommation de crack est rare, le décompte des usagers demeure un objectif de santé publique d’autant plus sensible qu’ils se caractérisent par leur grande précarité et leur mise à l’écart des circuits traditionnels de prise en charge sanitaire. En l’absence de donnée fiable, leur nombre ne peut être estimé que de manière indirecte.